Le mercredi 1 juillet 2020 à 11:17
Les attaques terroristes de Carcassonne et du Super U de Trèbes, qui ont coûté la vie à quatre personnes dont le Lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, le 23 mars 2018, ont marqué les esprits. Dans ces attentats, quinze personnes avaient aussi été blessées.
Les militaires d'élite du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) de Toulouse avaient finalement abattu le terroriste âgé de 25 ans, Radouane Ladkim, plus de quatre heures après le début de ses crimes. L’homme était fiché S depuis 2014 et inscrit au FSPRT (le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste) depuis novembre 2015.
Une enquête avait été ouverte par le parquet antiterroriste, puis une information judiciaire qui a mené à la mise en examen de huit personnes. Parmi ces suspects, un homme de 28 ans avait été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne). La justice le soupçonne d'avoir joué un rôle dans la fourniture des armes au terroriste.
Une demande de remise en liberté acceptée
Poursuivi pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste » et « détention et cession d’armes de catégories A et B en relation avec une entreprise terroriste », il vient d'être libéré après un an d'incarcération et placé sous contrôle judiciaire, rapporte La Dépêche.
La décision a été prise après une demande de remise en liberté sous contrôle judiciaire formulée par son avocat, auprès de la chambre de l'instruction à Paris. Au terme de sa plaidoirie, son conseil a obtenu cette libération par un arrêt rendu ce vendredi.
S’il respecte son contrôle judiciaire, le jeune homme comparaîtra libre dans plusieurs mois, aux côtés de ses coaccusés devant la cour d’assises spécialement composée, précise le quotidien régional.
Trois juges d’instruction pilotent ce dossier. La compagne du terroriste Redouane Ladkim, fichée S, âgée aujourd'hui de 20 ans, fait partie des mis en examen. Elle avait été interpellée dans les heures qui ont suivi les attentats de Carcassonne et de Trèbes. Cinq suspects font toujours l'objet d'une détention provisoire dans cette affaire.