Le vendredi 12 juillet 2019 à 20:00 - MAJ vendredi 12 juillet 2019 à 20:27
« Il annonçait qu’il voulait exécuter son fils, tout en faisant l’éloge de Jonathann Daval, qui avait eu le courage, selon lui, de se libérer de sa compagne castratrice », a déclaré le procureur de la République de Besançon.
Ce mercredi vers 22 heures, un père de famille a comme perdu la raison lorsqu’il a appris que sa compagne voulait se séparer de lui. La scène surréaliste s’est déroulée devant la maison de ce couple dans le quartier de Saint-Claude, à Besançon (Doubs).
Son comportement ces derniers mois était de plus en plus violent, mais nul n’a pu anticiper ce qui a fini par se produire.
Armé, il menace son fils de 6 ans
Ce cadre dans le secteur bancaire, âgé d’une quarantaine d’années était sans antécédent judiciaire et en couple depuis dix ans. Il a violenté sa compagne en la prenant par le cou et en la plaquant contre un mur du domicile familial. Puis il est entré dans la maison, en rage, et armé de deux couteaux de cuisine, il a menacé de mort son fils, rapporte L’Est Républicain.
La scène a semblé durer une éternité pour les victimes. Le père de famille était assis à une table avec un couteau dans chaque main et maintenait son enfant de 6 ans en face de lui. « Il annonçait qu’il voulait exécuter son fils, tout en faisant l’éloge de Jonathann Daval, qui avait eu le courage, selon lui, de se libérer de sa compagne castratrice », a précisé le procureur de la République.
Des voisins temporisent
Plusieurs voisins, témoins des faits, ont alerté la police et ont tout fait pour désamorcer la situation ou, au moins, gagner du temps. Le forcené était semble-t-il prêt à passer à l’acte. Les policiers sont intervenus et le face à face a duré une vingtaine de minutes.
« Grâce à un geste professionnel remarquable, les policiers ont finalement profité d’un instant d’inattention de l’individu pour le neutraliser » a déclaré le magistrat.
La détention provisoire requise
Le père de famille a été interpellé et placé en garde à vue. Il a été déféré au parquet ce vendredi, qui a requis son incarcération en l’attente du procès prévu en septembre.
Grâce à l’action conjuguée des témoins et des policiers, un drame a été évité. L’enfant n’a pas été blessé mais il est sous le choc.