Bezons : Un homme de 88 ans battu à mort dans sa résidence, un suspect écroué

Un octogénaire a été retrouvé grièvement blessé près de sa cave, ce lundi, à Bezons (Val-d'Oise). Les secours ont d'abord évoqué une mauvaise chute mais les policiers ont rapidement déterminé que cet homme avait été sauvagement agressé. Un suspect, déjà connu des services de police, a été mis en examen et écroué.
Bezons : Un homme de 88 ans battu à mort dans sa résidence, un suspect écroué
Illustration. (Michael Desprez / PhotoPQR / Maxppp)
Par Stéphane Cazaux
Le samedi 10 décembre 2022 à 13:14 - MAJ samedi 10 décembre 2022 à 16:08

Jean T., un homme âgé de 88 ans, a été très violemment agressé dans le sous-sol de son immeuble à Bezons (Val-d'Oise) ce lundi. Ce dernier est décédé des suites de ses blessures dans la nuit de vendredi à samedi à l'hôpital a-t-on appris, confirmant les informations de RTL et du Parisien. L'un des voisins de la victime, Hichem K. âgé de 30 ans, bien connu des services de police, a été interpellé le lendemain et placé en garde à vue. Il a été mis en examen ce vendredi après être passé aux aveux. Cet homme a été placé en détention provisoire et une information judiciaire a été ouverte.

C'est l'épouse de la victime qui a donné l'alerte vers 19 heures le soir du drame. Elle venait de retrouver son mari gisant au sol, ensanglanté, dans le sous-sol de leur immeuble. Grièvement blessé, l'octogénaire est pris en charge par les sapeurs-pompiers et les médecins du SAMU, qui diagnostiquent d'abord une mauvaise chute. La victime est polytraumatisée et souffre notamment d'une fracture de la mâchoire. Elle est évacuée à l'hôpital alors que son pronostic vital est engagé.

Des traces de sang sur des chaussures du suspect

Le lendemain, le fils de la victime qui a des doutes sur ce qui est arrivé à son père, alerte la police. "Les lunettes de l'octogénaire et la clef de sa cave n'ont pas été retrouvées au moment de sa prise en charge par les secours", confie une source proche de l'enquête. Une enquête est alors ouverte et la police judiciaire rapidement saisie par le parquet de Pontoise. "Après avoir consulté le dossier, les enquêteurs ont sollicité l'unité médico-judiciaire (UMJ) qui a précisé que les blessures de la victime - notamment les nombreuses ecchymoses sur ses jambes et la fracture de la mâchoire - n'étaient pas compatibles avec une chute", poursuite la même source. Interrogée, l'épouse de l'octogénaire a indiqué qu'elle avait aperçu un homme dans le sous-sol, assis sur un canapé, juste avant de découvrir son mari. Le suspect a rapidement quitté les lieux sans rien dire, alors qu'elle lui demandait s'il avait vu son mari.

Les enquêteurs de la PJ se sont immédiatement rendus au domicile du suspect, qui est bien connu de leurs services, notamment pour des faits de violences et liés aux stupéfiants. Dans le domicile de cet homme de 30 ans, les policiers mettent la main sur des chaussures sur lesquelles il y a des traces de sang. Ils découvrent ensuite les lunettes de la victime dans la cave de cette dernière, qui était fermée à clef. Une trace de sang est également découverte à proximité du canapé où le suspect était assis. Ce dernier ainsi que son frère - lui aussi connu des services de police - sont placés en garde à vue. Le frère est finalement hospitalisé d'office en psychiatrie, son état de santé ayant été jugé incompatible avec la mesure de privation de libertés.

Roué de coups pour un motif futile

Lors de ses premières auditions, le tueur présumé a gardé le silence. Il est finalement passé aux aveux lors de son second jour de garde à vue, après avoir été confronté à des éléments techniques le mettant directement en cause. "Les agents de la police technique et scientifique du laboratoire de Nantes ont déterminé que le sang découvert sur les chaussures du suspect était celui de la victime", ajoute notre source. L'auteur présumé a finalement déclaré qu'il avait violemment roué de coups de pied et de poing l'octogénaire, pour un motif futile.

Deux ans plus tôt, ce même homme avait été interpellé après avoir violemment agressé l'un de ses voisins, à une autre adresse. La victime lui avait demandé de ne pas fumer à cet endroit, alors qu'elle sortait les poubelles.