Le jeudi 30 mai 2024 à 14:36 - MAJ vendredi 31 mai 2024 à 10:00
Mise à jour 31 mai 2024, 09h : Le parquet de Carcassonne a annoncé que l'adolescente a été déférée, "présentée à un juge des enfants du chef de menaces de mort sur personne chargée d’une mission de service public et placée sous contrôle judiciaire avec notamment obligations de soin et de respecter les conditions d’une prise en charge sanitaire, sociale, éducative et psychologique destinée à permettre la réinsertion et l’acquisition des valeurs de la citoyenneté".
Article initial.Une élève de 16 ans du lycée professionnel Charles-Cros a été placée en garde à vue ce mercredi à Carcassonne (Aude), soupçonnée d'avoir menacé de mort une enseignante, indique la procureure de la République, Géraldine Labialle, confirmant une information du Figaro. L'adolescente, qui n'a pas d'antécédent judiciaire, fait l'objet d'une fiche S (sûreté de l'État, ndlr) pour ses liens avec la mouvance islamiste, d'après une source proche de l'affaire.
La magistrate précise que, mardi en fin de matinée, l'enseignante "s'est entretenue avec plusieurs élèves au sujet de leurs tenues vestimentaires considérées comme non appropriées dans l'établissement". "Aucune tenue ne manifestait ostensiblement une appartenance religieuse", souligne la procureure. C'est à ce moment-là que la lycéenne aurait menacé de mort sa professeure. "Les faits ont été signalés au parquet par l'éducation nationale le jour même", précise-t-on.
Face aux enquêteurs, la suspecte a contesté les faits reprochés, ajoute Géraldine Labialle. Sa garde à vue a été prolongée ce jeudi et des témoins vont être auditionnés. "L'enseignante victime se réserve toujours le droit de déposer plainte", précise également la magistrate.
Une interdiction de s'approcher de la flamme olympique
"S'agissant de son profil, elle est inconnue au plan judiciaire et fait l'objet d'un suivi administratif (MICAS) en lien avec des craintes de radicalisation", poursuit la même source. Cette mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance (MICAS), a été notifiée le 15 mai dernier à cette adolescente et incluait une interdiction de paraître dans le périmètre du passage de la flamme olympique le 16 mai à Carcassonne, d'après la même source proche de l'affaire.
La garde à vue de cette lycéenne prendra fin au plus tard ce vendredi matin. Le parquet de Carcassonne choisira alors quelles suites donner à cette affaire.