Le jeudi 5 novembre 2020 à 20:54
INFO ACTU17.C'est au cours de leurs investigations que les enquêteurs de la sûreté départementale de Carpentras (Vaucluse) ont découvert l'impensable. L'affaire a débuté après l'interpellation d'un homme âgé de 68 ans dans le supermarché Leclerc de la ville, le 12 septembre dernier. Il venait d'être pris en flagrant délit en train de filmer sous les jupes de trois femmes. Ces dernières ont déposé plainte et le sexagénaire a été placé en garde à vue.
Face aux policiers, le mis en cause a reconnu les faits, expliquant qu'il souhaitait juste réaliser un fantasme. Une perquisition a été menée à son domicile situé sur la commune de Mazan et les enquêteurs ont saisi un ordinateur, deux téléphones portables, un caméscope, ainsi qu'un appareil photo.
Une expertise psychiatrique a révélé une déviance sexuelle de type voyeurisme chez le sexagénaire. Ce dernier a été remis en liberté le temps que les investigations se poursuivent.
Des doses de Temesta pouvant être mortelles
La suite de l'exploitation des appareils numériques du mis en cause a révélé des faits particulièrement graves. Les policiers ont en effet découvert qu'il administrait des anxiolytiques à son épouse, et qu'il abusait d'elle sexuellement la nuit. A chaque fois, la victime droguée et endormie ne se rendait compte de rien. Pire, l'homme invitait aussi des hommes qu'il avait contacté sur un site de rencontre afin qu'ils abusent eux aussi de sa compagne, pendant que lui filmait les viols. Le mari donnait de fortes doses de Temesta à son épouse, pouvant se révéler mortelles, le tout sans qu'elle ne s'en aperçoive précise une source proche de l'enquête.
Devant ces effroyables nouveaux éléments, les policiers ont placé le sexagénaire en garde à vue ce lundi. L'homme a rapidement reconnu les faits qui auraient été commis à une trentaine de reprises, depuis 2015 selon les premiers éléments. Une cinquantaine d'hommes auraient participé à ces viols, parfois collectifs. En outre, le mis en cause a indiqué aux policiers où se trouvait l'endroit où il cachait les anxiolytiques dans sa maison. L'enquête a également montré qu'il avait raconté ces horribles actes sur plusieurs sites internet.
Quant à la victime, elle a été prise en charge par un psychologue. Cette dernière n'avait rien remarqué et ignorait qu'elle avait été violée à de multiples reprises dans son sommeil.
Le sexagénaire a été déféré au pôle criminel du tribunal judiciaire d'Avignon ce mercredi. Il a été mis en examen pour viols aggravés et administration de substances nuisibles, avant d'être placé en détention provisoire. L'enquête se poursuit et une information judiciaire a été ouverte.