Carpentras : Le commissaire de police et le vice-procureur surpris dans un restaurant clandestin

Un commissaire de police et un vice-procureur de la République étaient en train de déjeuner ensemble dans un restaurant à Carpentras (Vaucluse), lorsqu'ils ont été contrôlés. Le parquet de Nîmes a été saisi.
Carpentras : Le commissaire de police et le vice-procureur surpris dans un restaurant clandestin
Illustration. (shutterstock)
Par Actu17
Le lundi 1 février 2021 à 12:09

C'est le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lui-même qui a révélé cette affaire, ce lundi matin au micro de France Inter. Il a indiqué avoir demandé la suspension d'un commissaire de police affecté au commissariat de Carpentras, si les faits sont "vérifiés". Le fonctionnaire est accusé d'avoir déjeuné dans un restaurant clandestin de la ville, avec un vice-procureur de la République.

"Les Français doivent respecter le couvre-feu, et il y a un devoir d'exemplarité de tous. Lorsque je m'aperçois que des fonctionnaires du ministère de l'Intérieur ne respectent pas ces règles, notamment en allant dans des restaurants clandestins, je le dis", a expliqué le ministre, avant d'évoquer le cas de ce commissaire de police. "Si jamais c'est vérifié, j'ai demandé au directeur de la police nationale de le suspendre et de le retirer de son poste de commandement". Le parquet de Nîmes a été saisi de ce dossier.

Quant au vice-procureur de la République de Carpentras, il est également membre du Conseil Supérieur de la Magistrature précisent nos confrères, qui ajoutent que le commissaire de police a confirmé les faits reprochés à la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP).

Le fonctionnaire est affecté au commissariat de Carpentras depuis 2019, il s'agit de son premier poste de commissaire. Auparavant, il était officier de police et a notamment travaillé à la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Strasbourg.

Des magistrats verbalisés à Paris

A Paris vendredi, les policiers ont procédé au contrôle d'un restaurant qui servaient des clients. Une dizaine de personnes ont été verbalisées, il s'agissait de magistrats. Ces derniers ont tout de même tenté de déstabiliser les forces de l'ordre, en vain.