Le vendredi 20 mai 2022 à 00:42 - MAJ vendredi 20 mai 2022 à 11:43
Un homme a été maîtrisé puis interpellé par les gendarmes à Chantilly (Oise), dans la nuit de mardi à mercredi, alors qu'il avait poignardé une femme au niveau du cou, à proximité de l’hôtel Campanile. La victime venait de prendre en stop son agresseur et le conduire jusqu'à cet établissement. Il l'a attaquée soudainement après s'être vu refuser une chambre, étant dépourvu de pièce d'identité. Le parquet de Senlis a annoncé l'ouverture d'une enquête pour tentative d’homicide, violences aggravées et rébellion qui a été confiée à la brigade de recherches de Chantilly.
Il était environ minuit lorsqu'une femme et son compagnon en voiture ont pris en stop un inconnu. Ce ressortissant étranger qui ne parle pas français leur a fait comprendre qu'il souhaitait être déposé à l'hôtel Campanile. Une fois à la réception, la jeune femme a fait l'interprète entre cet homme et le personnel de l'établissement raconte Le Parisien. Il n'a pu obtenir de chambre étant donné qu'il n'avait pas de pièce d'identité, malgré son insistance. Ne le connaissant pas, le couple a par ailleurs refusé de se porter garant.
Le couple et cet homme sont ressortis puis ont discuté jusqu'à la station de lavage située un peu plus loin. C'est à ce moment-là que l'autostoppeur a violemment agressé la jeune femme. "Pour des raisons qui restent à éclaircir, ce même individu s’en serait alors physiquement pris à la jeune femme, en portant un couteau au niveau de son cou", décrit le procureur de la République de Senlis, Jean-Baptiste Bladier. "Elle aurait finalement pu se libérer de l’emprise de son agresseur grâce à l’intervention de son compagnon. Par ailleurs, plusieurs individus se seraient mêlés à l’altercation et auraient porté de très nombreux coups à l’agresseur".
Maîtrisé avec un pistolet à impulsion électrique
La victime parvient à revenir jusqu'à l'hôtel alors qu'elle perd du sang décrit une employée de l'hôtel à actuOise. La blessée est alors mise à l'abri. Les gendarmes sont rapidement arrivés sur les lieux et ont retrouvé l'agresseur à environ 200 mètres de là. "Pour parvenir à maîtriser le mis en cause, qui se serait montré menaçant, ils faisaient usage à deux reprises d’un pistolet à impulsion électrique", souligne le magistrat. Deux militaires ont été blessés durant cette intervention.
"La jeune femme très choquée, présente des blessures légères au niveau du cou et sur la partie haute du corps ainsi que des excoriations au niveau des membres", précise-t-on. Ses jours ne sont pas en danger mais elle a très certainement échappé au pire. Cette dernière a été hospitalisée.
Le parquet national antiterroriste avisé
L'agresseur, de forte corpulence, a été placé en garde à vue et ses motivations restent mystérieuses. Il aurait hurlé "Allah Akbar" lors de l'agression selon certaines sources. Ce dernier n'avait toujours pas été identifié ce jeudi soir d'après Le Parisien. "Si les victimes et les gendarmes ont indiqué qu’il semblait réciter des prières en langue arabe lors de la commission des faits et au moment de son interpellation, il n’est pas possible, à ce stade, de déterminer les raisons de son passage à l’acte", détaille le procureur, ajoutant que le parquet national antiterroriste (PNAT) a été avisé de cette affaire. A ce stade, il ne s'est pas saisi du dossier.