Cinq policiers hors service agressés par une quinzaine d'individus à Aix-en-Provence

Les victimes souffrent de multiples fractures. Deux suspects ont été interpellés et placés en garde à vue.
Cinq policiers hors service agressés par une quinzaine d'individus à Aix-en-Provence
L'un des policiers blessés. (Matthieu Valet / DR)
Par Actu17
Le lundi 11 juillet 2022 à 10:39 - MAJ lundi 11 juillet 2022 à 10:59

Cinq policiers hors service ont été violemment agressés par une quinzaine d'individus à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) alors qu'ils sortaient de la boite de nuit "Le Mistral", rue Frédéric-Mistral, vers 5 heures dans la nuit de samedi à dimanche.

Les fonctionnaires, affectés à la CRS 43 de Chalon-sur-Saône, ont notamment essuyé des jets de pavés. Selon les premiers éléments, les agresseurs les attendaient à la sortie. Les victimes souffrent de fractures.

Deux suspects ont pu être interpellés par la police municipale. Ils ont été placés en garde à vue. Une enquête a été ouverte et permettra de déterminer le déroulement des faits, et notamment confirmer que ces policiers ont été reconnus.

"Ces voyous ont lynché sauvagement nos collègues avec des pavés, car ils voulaient se faire du flic", affirme Matthieu Valet, porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police, sur Twitter. "Ces 5 courageux CRS souffrent de nombreuses blessures : multiples fractures, traumatismes crâniens. Je leur ai apporté tout mon soutien et souhaité tous mes vœux de prompts rétablissements".

"Les agresseurs ont su qu'il s'agissait de cinq policiers, alors qu'ils venaient de sortir de cette discothèque, sans que l'on sache comment pour l'heure", confie une source proche de l'enquête. "C'est lorsqu'ils ont appris qu'il s'agissait de policiers qu'ils s'en sont pris à eux en leur jetant des pavés. Ils les ont visiblement agressés "gratuitement". Il n'y avait pas eu de problèmes dans la boite de nuit".

«Est-ce qu'un policier est toujours un citoyen normal ?»

"Je suis outré par ce genre d'attitude", réagit Rudy Manna, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale des Bouches-du-Rhône. "Est-ce qu'un policier est toujours un citoyen normal ? Car si aujourd'hui on ne peut plus aller en boite de nuit, dans des bars ou au cinéma parce qu'on est agressé dès que l'on apprend qu'on est policier, ça va devenir très compliqué".

"Il est important de protéger ceux qui nous protègent. La protection, on la réclame à travers une protection pénale et des peines planchers que nous avons évoquées durant la campagne électorale, pour tous ceux qui agressent les policiers et les gendarmes", martèle-t-il.