Le vendredi 16 août 2019 à 15:53 - MAJ vendredi 16 août 2019 à 16:21
L'affaire a débuté par l'appel d'un homme à la police qui a expliqué qu'il venait d'être braqué par "deux individus noirs" dont l'un était muni d'une arme à feu. Cette conversation téléphonique a été diffusée par la police, tout comme les images de l'intervention.
Dans son récit au téléphone, la victime explique que les deux jeunes lui ont demandé ce qu'il avait dans les poches. L'homme n'avait rien excepté quelques dollars. Il a été contraint de leur donner avant que les agresseurs ne prennent la fuite avec son portefeuille. "Ça vient juste de se produire, il y a cinq minutes", insiste-t-il. "Son arme ressemblait à un Glock 23, ou quelque chose comme ça, mais c'était bien un Glock", affirme le plaignant.
Deux suspects rapidement repérés
Après que la victime a donné la description des deux individus et le lieu du vol à main armée, un message complet a été passé à 18h47 sur les ondes police, à destination de toutes les patrouilles.
Une dizaine de minutes plus tard, un policier a annoncé qu'il venait de repérer deux suspects correspondant à la description. Un second agent l'a rapidement rejoint et le contrôle a commencé au milieu d'une rue. C'est à ce moment là que débutent les images des caméras-piétons des deux policiers qui ont été diffusées par la police.
Alors qu'il va être palpé, il se met soudainement à courir
On aperçoit les deux suspects qui semblent calmes et vouloir se soumettre au contrôle. Le premier policier leur demande leurs noms, puis leur demande de garder les mains en l'air, l'un pouvant être muni d'une arme de poing. Il leur explique aussi le motif de leur intervention : deux jeunes qui leur ressemblent, qui ont braqué un homme.
#BREAKINGCSPD has released video of the shooting of De'Von Bailey.
WARNING: This video could be disturbing to some viewers.
FULL VIDEO: https://t.co/rpMTzC9ig9 pic.twitter.com/lgS81USntu— KRDO NewsChannel 13 (@KRDONC13) 15 août 2019
Plusieurs coups de feu des deux policiers
Alors qu'un second policier s'approche derrière De'Von Bailey pour effectuer une palpation, ce dernier se met à courir d'un coup, sur sa droite. Tout se passe ensuite en quelques instants. Le fuyard fuit en plaçant ses deux mains au niveau de son ventre, tandis que les policiers lui courent après. Ces derniers ouvrent le feu plusieurs fois malgré le fait que le suspect est de dos. Touché à trois reprises, il s'écroule au sol.
Le jeune homme de 19 ans est alors menotté et les secours sont appelés. "Coups de feu tirés !", répète le policier à la radio comme la procédure l'exige. De'Von Bailey a été gravement touché aux poumons et au cœur. Il est décédé quelques minutes plus tard.
Sur les images diffusées par la police, il est possible de voir un objet qui tombe entre les jambes du suspect blessé, allongé sur le ventre, et qui ressemble à l'étui d'une arme à feu. Les policiers ont affirmé qu'ils avaient retrouvé une arme sur ce dernier explique le Washington Post.
"Il n'avait aucune arme à la main et il n'en a exhibé aucune"
Lors d'une conférence de presse relayée par plusieurs médias américains, l'avocat de la famille du jeune tué, Darold Killmer, a expliqué que le fuyard n'avait aucune arme à la main : "M. Bailey essayait désespérément de fuir la police. Il n'avait aucune arme à la main et il n'en a exhibé aucune lorsqu'il a été tué par des tirs dans le dos". Ce dernier a évoqué un "meurtre injustifié".
Pour l'heure, la police de Colorado Springs a refusé de faire des commentaires sur cette affaire, précisant qu'une enquête était en cours.