Le mardi 5 mars 2024 à 17:22
Un homme de 31 ans a été enlevé et séquestré par trois personnes armées à Corbeil-Essonnes (Essonne), en décembre dernier. Les proches de la victime ont dû remettre une rançon de 15 000 euros pour pouvoir la libérer, indique une source proche de l'enquête. Les enquêteurs de la police judiciaire ont interpellé l'un des trois auteurs présumés, une femme de 31 ans domiciliée dans les Bouches-du-Rhône, mardi 27 février. Déjà connue des services de police pour une vingtaine de faits, la suspecte a été remise en liberté sous contrôle judiciaire au terme de sa garde à vue.
Le 1er décembre dernier, la victime de 31 ans se trouvait à son travail, un garage situé à Corbeil-Essonnes, lorsque vers 10h30, deux hommes et une femme ont débarqué et lui ont réclamé une importante somme d'argent. Ils affirment que le trentenaire leur aurait vendu une voiture, de marque Audi, qui était en fait volée. La tension monte rapidement et l'un des deux hommes exhibe une arme de poing, affirmant venir depuis Marseille pour récupérer cet argent. "La victime a été menacée et a reçu comme instruction de suivre ses agresseurs sans crier", confie la même source.
Le trentenaire n'a pas d'autre choix que de s'exécuter. Il monte dans le véhicule de ses agresseurs. Ces derniers, qui disposent de deux voitures, le conduisent au domicile de son père à Étampes. Sur place, les ravisseurs réclament la somme de 15 000 euros en numéraire, sans délai, puis repartent avec la victime.
Les victimes remettent l'argent
Un rendez-vous est fixé au père sur le parking d'un restaurant à Avrainville, à une vingtaine de kilomètres au nord d'Étampes. Sur place, les ravisseurs acceptent de rendre le fils à son père mais exigent un paiement rapide. Un second rendez-vous est organisé un peu plus tard porte d'Italie à Paris (XIIIe). Les victimes sont parvenues à trouver les fonds et ramènent l'argent aux trois suspects, qui disparaissent avec ces centaines de billets.
Chargés des investigations, les enquêteurs du service interdépartemental de police judiciaire (SIPJ) de l'Essonne et leurs collègues de la Division de la criminalité territoriale (DCT), ex-sureté départementale, identifient la femme du groupe. Cette dernière a été interpellée à son domicile de Plan-de-Cuques, près de Marseille, le 27 février. Elle a été déférée et mise en examen. Une information judiciaire a été ouverte, notamment du chef d'extorsion en bande organisée, dans ce dossier. Les deux autres suspects sont toujours en fuite.