Coronavirus : La deuxième vague pourrait être «pire que la première» prévient Martin Hirsch

Le directeur de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris Martin Hirsch décrit une situation alarmante. Selon lui, il y a "probablement trois fois plus" de personnes positives à la Covid-19 que les 30 000 cas confirmés chaque jour en France.
Coronavirus : La deuxième vague pourrait être «pire que la première» prévient Martin Hirsch
Martin Hirsch, le directeur de l'AP-HP. (PhotoPQR/Le Parisien/Maxppp)
Par Actu17
Le vendredi 23 octobre 2020 à 15:10

Martin Hirsch était invité de la matinale de RTL ce vendredi matin. L'occasion pour le directeur de l'AP-HP d'évoquer la progression inquiétante de l'épidémie de coronavirus en France. Il estime en effet "possible" que la seconde vague de Covid-19 "soit pire que la première".

"Il y a eu la perception depuis quelques mois que soit la deuxième vague n'existait pas, soit que c'était une vaguelette. La situation est l'inverse : il est possible que la deuxième vague soit pire que la première", a-t-il déclaré. "Pour l'instant, le mouvement est ascendant dans de nombreuses régions, c'est ce qui rend les choses redoutables", a prévenu le haut fonctionnaire.

"Pour le moment, personne, pas un seul expert (...) ne peut dire quand il y aura le pic", a aussi lancé Martin Hirsch qui a ensuite révélé que l'âge moyen des personnes contaminées par le coronavirus et admises en réanimation dans les hôpitaux de l'AP-HP, était de 62 ans.

"On a comme malades un certain nombre de jeunes qui ont des facteurs de risque, le père contaminé par son enfant, le père de ce père qui a reçu peu de visites, s'est isolé, faisait attention mais quand même son fils d'une cinquantaine d'années est venu le voir...", détaille-t-il.

"Le virus n'a pas changé et n'est pas devenu inoffensif"

Plus de 40 000 cas de coronavirus ont été dépistés jeudi selon le dernier bilan de Santé Publique France. En outre, le Premier ministre Jean Castex a annoncé l'extension du couvre-feu à 38 nouveaux départements. "Il y a beaucoup de personnes positives, contaminantes, qui sont dans la rue sans le savoir et sans que personne ne le sache, probablement trois fois plus", que les 30 000 cas journaliers a estimé le directeur de l'AP-HP.

"Aujourd'hui, la réponse est plutôt dans les comportements, les mesures restrictives et la lutte contre la circulation du virus", a-t-il insisté, appelant les Français à "restreindre spontanément leurs interactions sociales" car "le virus n'a pas changé et n'est pas devenu inoffensif", a prévenu Martin Hirsch.