Coronavirus : La situation est «hors de contrôle» en France prévient l'infectiologue Karine Lacombe

La seconde vague de coronavirus ne fait plus de doute. L'infectiologue Karine Lacombe a estimé ce dimanche soir que la situation était désormais "hors de contrôle", et que la France avait "perdu la maîtrise" de l'épidémie.
Coronavirus : La situation est «hors de contrôle» en France prévient l'infectiologue Karine Lacombe
Un patient en réanimation au CHRU de Nancy le 15 mars 2020. (PhotoPQR/L’Est Républicain/Maxppp)
Par Actu17
Le dimanche 25 octobre 2020 à 22:13

Le gouvernement sera-t-il contraint de remettre en place un confinement ? La dégradation de la situation sanitaire est en tout cas bien nette ces derniers jours en France. Ce dimanche, plus de 52 000 cas de Covid-19 ont été dépistés en l'espace de 24 heures. Il s'agit d'un record en France, mais également en Europe.

Interrogée sur le plateau de LCI ce dimanche soir, Karine Lacombe, cheffe du service infectiologie à l'hôpital Saint-Antoine à Paris (XIIe), n'a pas caché son inquiétude concernant l'évolution du coronavirus en France. "Nous sommes plus inquiets qu'en mars", a-t-elle lancé. Car contrairement à la première vague au printemps dernier, "il y a toutes les autres pathologies à prendre en charge", en plus des malades Covid.

"Nous sommes mal partis pour le mois de décembre"

Selon l'infectiologue, la situation est actuellement "hors de contrôle". "A Paris, quasiment 20% des personnes dépistées sont positives", rappelle-t-elle. Santé Publique France a annoncé ce dimanche soir que le taux de positivité des tests était de 17% en France actuellement. "Nous ne serions pas du tout étonnés s'il y avait, en réalité, deux fois plus de cas, puisque tout le monde ne se fait pas dépister, en particulier les personnes asymptomatiques", a-t-elle ajouté.

Concernant la possibilité d'un reconfinement, Karine Lacombe estime qu'en l'état, "ce serait probablement la mesure qui aurait le plus d'impact sur la saturation du système de soins. Si on attend, on va souffrir". Selon la praticienne, "nous sommes mal partis pour le mois de décembre".

"Il faudra regarder l'impact du couvre-feu, que l'on observera peut-être en fin de semaine prochaine. Si les indicateurs sont encore noirs, alors il faudra prendre des mesures fortes. Autrement, on ne sauvera pas Noël. Si on ne veut pas passer Noël en confinement, il va falloir prendre des mesures avant", a prévenu l'infectiologue.