Le samedi 23 mai 2020 à 09:54
Quelques mesures devront toutefois être respectées : les fidèles devront appliquer les gestes barrières, la distanciation physique, porter un masque et se désinfecter les mains.
Dès ce samedi 23 mai, la tenue de cérémonies religieuses est autorisée sur tout le territoire national français. Toutefois, elles devront être conformes aux modalités fixées par un décret publié au Journal officiel et immédiatement entré en vigueur.
Ce texte vient compléter un décret du 11 mai relatif aux mesures de lutte contre le Covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire.
Lors d'une réunion vendredi soir, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et les responsables des cultes se sont mis d'accord « sur les mesures à prendre pour assurer la sécurité sanitaire de tous », a déclaré le ministère dans un communiqué peu avant la publication du décret dans la nuit de samedi à dimanche.
Une reprise progressive des offices
Cette concertation est intervenue après que le Conseil d'Etat a ordonné, lundi, au gouvernement de lever l'interdiction totale de réunion de cultes figurant dans le décret de déconfinement du 11 mai, dans un délai de « huit jours ».
Le ministère de l'Intérieur rappelle que « Si l'objectif d'une reprise généralisée des cérémonies religieuses reste le 3 juin ». À compter de la publication du décret, « il sera ainsi possible [...] de célébrer à nouveau, progressivement, des offices ».
Des mesures pratiques à respecter
Les gestionnaires des lieux de culte et organisateurs des cérémonies auront à charge de s'assurer que les fidèles appliquent les gestes barrières et la distanciation physique, portent un masque et se désinfectent les mains.
Le flux des fidèles devra être régulé par une personne positionnée à l'entrée du lieu de culte afin ne pas dépasser une jauge maximale de fréquentation. Le décret précise que ces mesures s'appliquent à « toute personne de onze ans et plus qui accède ou demeure dans ces établissements ».
Les prières de l'Aïd el-Fitr ne se tiendront pas dans les mosquées
D'abord prévue à partir du 2 juin, la reprise des célébrations religieuses en présence de public a finalement été évoquée par le Premier ministre pour la date du 29 mai. Ces dernières semaines, l'épiscopat catholique a fait pression afin que cela soit effectif pour le dimanche de Pentecôte, le 31 mai.
L'Aïd el-Fitr au lieu ce dimanche, a annoncé vendredi soir le Conseil français du culte musulman (CFCM). Cette fête de la rupture du jeûne qui marque la fin du mois sacré de ramadan est traditionnellement célébrée par des grandes prières collectives en début de matinée. Vendredi, avant la publication du décret, le CFCM a rappelé que ces prières ne pouvaient se tenir cette fois-ci dans les mosquées.
Fruit du dialogue avec les représentants des cultes depuis le début de la crise du #COVID19, la reprise progressive des cérémonies se fera dans le strict respect des règles sanitaires, ainsi que des recommandations élaborées avec l’ensemble des cultes.https://t.co/iTpwvWaPwo
— Christophe Castaner (@CCastaner) May 22, 2020
Le ministère de l'Intérieur ajoute que « les préfets de département pourront interdire l'ouverture ou ordonner la fermeture d'un lieu de culte si ces règles ne sont pas respectées ». « Nous avons travaillé et trouvé une solution pour permettre la reprise des cérémonies religieuses tout en assurant la protection sanitaire de chacun », s'est notamment félicité Christophe Castaner dans le communiqué.