Le samedi 26 avril 2025 à 17:04
Un ancien officier de police judiciaire (OPJ) du commissariat de Bastia (Haute-Corse) a été mis en examen et placé en détention provisoire dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de David Costa-Dolesi, tué par balles le 17 octobre 2023 à Bastia.
Christophe D., alors en poste au commissariat de Bastia, est poursuivi pour "assassinat en bande organisée" et "association de malfaiteurs", selon le parquet de Marseille, confirmant une information de Corse Matin. Âgé de 56 ans, il était en arrêt maladie au moment des faits et a, depuis, été muté sur le continent. Il a été placé en garde à vue début avril, avant son incarcération dans un centre pénitentiaire situé hors de Corse. À ce stade de l'instruction, il est le seul mis en examen.
Le rôle précis de Christophe D. dans cette affaire n'est pas encore connu. Les faits sont instruits par la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille.
La victime avait fait appel de son placement en détention provisoire
David Costa-Dolesi, âgé de 41 ans, avait été abattu sur la terrasse d'un bar du quartier de la Citadelle de Bastia. Selon les premiers éléments de l’enquête, deux tireurs à pied avaient fait usage d’armes de poing avant de prendre la fuite. La victime était défavorablement connue de la justice pour des faits liés au grand banditisme, et figurait au fichier du SIRASCO parmi les membres de l’équipe criminelle dite Federici.
David Costa-Dolesi avait été condamné à trois ans d’emprisonnement en 2015 par le tribunal correctionnel de Marseille pour association de malfaiteurs. En juillet 2023, il avait été de nouveau condamné par le tribunal correctionnel de Bastia à cinq ans d’emprisonnement ferme, pour "infraction à la législation des jeux de hasard" dans une affaire de trafic de machines à sous. Le jugement, assorti d'un mandat de dépôt différé, avait fait l'objet d'un appel, ce qui expliquait son maintien en liberté à la date de son assassinat.
En 2017, David Costa-Dolesi avait également été condamné à 18 mois de prison pour "violences" à l'issue d'une enquête portant sur des faits de violences et d'extorsion de fonds à l'encontre de l'entrepreneur Patrick Rocca, ce dernier n'ayant pas porté plainte et ayant toujours nié avoir été victime d'extorsion.