Deux policiers soupçonnés d'avoir vendu des informations issues de leurs fichiers placés en garde à vue

Un assureur et un quatrième suspect ont eux aussi été placés en garde à vue. Les deux policiers en cause travaillent dans les Hauts-de-France.
Deux policiers soupçonnés d'avoir vendu des informations issues de leurs fichiers placés en garde à vue
Illustration. (NeydtStock/shutterstock)
Par Actu17
Le mercredi 12 octobre 2022 à 21:44

Quatre personnes, dont deux policiers affectés dans les Hauts-de-France ainsi qu'un assureur travaillant en Île-de-France, ont été placées en garde à vue ce lundi dans le cadre d'une enquête sur la vente de données issues de fichiers de police a-t-on appris, confirmant une information du Parisien. Les gendarmes de la section de recherche de Lille sont co-saisis de ce dossier avec l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Les quatre hommes sont soupçonnés d'avoir proposé à la vente des informations provenant du système d’immatriculation des véhicules (SIV), et de fichiers des forces de l'ordre comme le traitement des antécédents judiciaires (TAJ) ou celui des personnes recherchées (FPR).

L'enquête dirigée par le parquet de Lille (Nord) a démarré au printemps dernier lorsque les gendarmes ont appris l'existence de ce trafic. Les auteurs proposaient notamment de vendre les informations associées à une plaque d'immatriculation : l'identité du propriétaire du véhicule, mais également son adresse. Le tout pour quelques dizaines d'euros. Des informations sur les antécédents judiciaires étaient également écoulées pour plusieurs centaines d'euros. Les enquêteurs se seraient fait passer pour des acheteurs pour démasquer les responsables.

L'enquête permettra de déterminer depuis combien de temps ces deux policiers se livreraient à de telles pratiques, et l'ampleur du trafic qu'ils sont soupçonnés d'avoir mis en place. Les deux autres suspects auraient eux aussi proposé à la vente des informations.

En juin dernier, deux policiers ont été mis en examen dans une enquête sur la vente, via une messagerie chiffrée, de données issues des fichiers de police, dont le TAJ et le FPR.