Dijon : Un homme de 76 ans écroué, soupçonné d’avoir financé des viols d’enfants diffusés en streaming

Un homme de 76 ans, domicilié à Dijon (Côte-d'Or), a été mis en examen à Paris pour son implication présumée dans un réseau de live streaming de viols sur des mineures aux Philippines. Placé en détention provisoire, il est soupçonné d'avoir financé ces actes en versant des sommes importantes à des intermédiaires depuis 2006.
Dijon : Un homme de 76 ans écroué, soupçonné d’avoir financé des viols d’enfants diffusés en streaming
(Illustration / Shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 22 octobre 2024 à 18:47 - MAJ mardi 22 octobre 2024 à 19:04

Un homme de 76 ans, domicilié à Dijon (Côte-d'Or), a été mis en examen à Paris à la fin du mois de septembre dans le cadre d'une affaire de live streaming. Le septuagénaire est soupçonné d'avoir payé pour regarder, en direct, des viols sur des petites filles et petits garçons, de nationalité philippine. Il a été placé en détention provisoire, indique le parquet de Paris, confirmant une information de BFMTV.

Retraité après avoir travaillé dans le domaine du conseil en relations publiques et la communication, l'homme a été mis en examen, le 27 septembre dernier, notamment pour "complicité de viol sur mineurs de plus et moins de 15 ans", "complicité de traite des êtres humains à l'égard de mineurs", "complicité d'agression sexuelle sur mineurs de plus et moins de 15 ans", "détention et acquisition d'image pornographique mettant en scène des mineurs" et "association de malfaiteur en vue de commettre un crime".

Le suspect avait déjà été condamné en 2007 à une amende pour détention d’images pédopornographiques. Il est soupçonné d'avoir, entre 2006 et jusqu'à son interpellation, transféré plus de 37 000 euros à destination de près de 400 intermédiaires aux Philippines. Les victimes vivent à Manille, la capitale des Philippines.

Cette enquête est menée par les policiers de l'Office des mineurs (OFMIN) de la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ), qui a été créé il y a deux ans. Les enquêteurs ont entamé leurs investigations dans ce dossier à la suite d'un signalement de TRACFIN, un service du ministère de l’Economie, en charge de traquer le blanchiment d'argent, la fraude fiscale, ou encore le financement du terrorisme. "Cet organisme a relevé des mouvements de fonds suspects dans le cadre de la lutte contre l’exploitation sexuelle de mineurs et de la veille réalisée pour le live streaming", précise le parquet de Paris. "Des identifiants WhatsApp et Telegram pouvant correspondre au même mis en cause, étaient rassemblés en procédure".

Des voyages aux Philippines «pour avoir des relations sexuelles avec des enfants»

Marié à une ressortissante philippine, le septuagénaire a été interpellé alors qu'il était en train de négocier des tarifs avec des interlocuteurs aux Philippines. L'ensemble de ses supports numériques ont été saisis par les policiers et exploités. Des éléments le mettant directement en cause ont alors été découverts, notamment des contenus pédocriminels et des discussions qui ont montré "des incitations à commettre des relations sexuelles incestueuses" et "des voyages effectués aux Philippines pour avoir des relations sexuelles avec des enfants", ajoute le parquet de Paris.

Durant ses 96 heures de garde à vue, le suspect a nié les faits qu'on lui reproche, évoquant des relations sexuelles avec des adultes et de l'argent envoyé dans une démarche humanitaire. Une commission rogatoire internationale devrait être délivrée prochainement dans ce dossier, afin que les investigations se poursuivent.