Dole : Jugés pour un cambriolage, ils affirment avoir agi car ils ont eux-mêmes été cambriolés

Deux jeunes hommes de Dole, âgés de 19 et 20 ans, ont été jugés pour une série de cambriolages et de vandalisme dans un établissement scolaire et une entreprise locale. Filmés par les vidéoprotections et minimisant leur implication, ils ont fourni une explication insolite. Le tribunal a décidé d'une sentence plus clémente que celle requise par le procureur.
Dole : Jugés pour un cambriolage, ils affirment avoir agi car ils ont eux-mêmes été cambriolés
Le palais de Justice de Nice. (Illustration/David Franklin/shutterstock)
Par Actu17
Le vendredi 19 mai 2023 à 15:19 - MAJ vendredi 19 mai 2023 à 15:32

Deux jeunes hommes de 19 et 20 ans ont comparu devant le tribunal de proximité de Dole (Jura) le 12 mai dernier pour vol et vandalisme commis dans l'établissement scolaire Mont-Roland, ainsi que dans l'entreprise Bourcet. La police a réussi à identifier ces deux individus après que l'un d'eux a été interpellé sur place au moment des faits, le 9 août 2022 en pleine nuit raconte Le Progrès. Trois autres complices restent non identifiés à ce stade.

Lors de leur intrusion dans l'établissement scolaire, ils ont vandalisé plusieurs portes et fenêtres de différents bâtiments, y compris le bureau du directeur. Les caméras de vidéoprotection ont filmé les auteurs en pleine action, bien que les prévenus aient tenté de minimiser leur participation à l'audience. "Quand on est arrivés, les portes étaient déjà toutes cassées. Quand les policiers sont arrivés, ça ne faisait pas 5 minutes qu'on était là", a assuré le plus âgé d'entre eux.

En plus de ce vol, les deux amis étaient aussi accusés d'un cambriolage commis le 24 juillet dans l'entreprise Bourcet, où ils auraient causé des dégradations et volé du matériel informatique et des outils.

«Nous aussi, on s’est fait cambrioler»

Lors de l'audience, les deux hommes ont fourni une explication pour justifier leurs actes. "Nous aussi, on s’est fait cambrioler. On s’est fait voler une moto de 20 000 euros", a expliqué le plus jeune. Son complice a ajouté : "J’avais la haine, c’était dans mon garage deux mois avant… Moi je me lève tous les matins pour aller travailler et le seul truc que j’arrive à me payer, je me le fais voler. Faut bien qu’on se rembourse nous-même, personne n’est là pour le faire".

Les victimes ont demandé une indemnisation pour le préjudice moral et matériel subi. Le procureur de la République a requis une peine de prison avec sursis probatoire et l'obligation de rembourser les victimes. Toutefois, le tribunal a été plus clément et a condamné les deux prévenus à 140 heures de travaux d'intérêt général.

Ils ont également été condamnés à payer solidairement une somme totale de 15 398,42 euros en dédommagement du préjudice matériel subi par les victimes.