Le mercredi 5 juin 2019 à 18:41
Elle se sentait en danger et l'avait fait savoir. Nathalie Debaillie a été enlevée le lundi 27 mai au matin. Les policiers n'ont pu que constater son décès en se rendant à l'appartement de son ex-concubin, Jérôme Tonneau, situé à La Madeleine. L'homme a été arrêté 48 heures plus tard.
Le suspect a reconnu face aux enquêteurs avoir tout organisé et recruté trois complices dans un camp de Roms lillois pour passer à l'acte. Jérôme Tonneau a aussi expliqué avoir été le seul a porté des coups de cutter à la victime, notamment à la gorge. Les quatre mis en cause ont depuis été mis en examen et placés en détention provisoire.
En mars dernier, Nathalie Debaillie avait déposé plainte à l'encontre de son ex-concubin, pour menaces de mort révèle La Voix du Nord. Elle avait expliqué dans sa déposition que Jérôme Tonneau avait fait part à des amis qu'elle a en commun avec lui, sa volonté de l'enlever et de la tuer. Le suspect était à l'époque interné en psychiatrie.
"On a des milliers de plaintes et on est obligés de prioriser"
La police n'était pas intervenue auprès de Jérôme Tonneau. La plainte et le profil du mis en cause n'ont pas été jugés alarmant explique une source policière au quotidien régional.
« Il s’agissait de menaces non réitérées, qui n’avaient pas été adressées directement à Nathalie Debaillie. De plus, le couple était séparé. Enfin, Jérôme Tonneau était connu pour des escroqueries, pas pour des violences ». « On a des milliers de plaintes et on est obligés de prioriser », a également indiqué cette même source.
Une main courante quelques jours avant
De plus, Nathalie Debaillie s'était rendu au commissariat quelques jours avant sa mort pour y déposer une main courante. Cette mère de deux enfants avait déclaré la présence de son ex-concubin à proximité de la Société Générale où elle travaillait, à Lille. Une présence qu'elle avait donc jugée inquiétante.
Une seconde déposition qui n'aura malheureusement pas suffit à empêcher le suspect de passer à l'acte.