Épinal : Des collégiens violemment agressés et dépouillés, deux mineurs de 17 ans écroués

Deux adolescents de 17 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire pour des faits d'extorsion et de violences aggravées contre des collégiens à Épinal (Vosges). Ils sont soupçonnés d'avoir menacé leurs victimes pour obtenir de l'argent et des téléphones, et d'avoir agressé un chauffeur de bus ainsi qu'un collégien.
Épinal : Des collégiens violemment agressés et dépouillés, deux mineurs de 17 ans écroués
Illustration. (A17)
Par Actu17
Le dimanche 10 novembre 2024 à 13:01

Deux adolescents de 17 ans ont été mis en examen pour des faits d'extorsion, vols aggravés et violences aggravées à l'encontre de collégiens à Épinal (Vosges) et ses environs. Ils ont été placés en détention provisoire, a indiqué ce samedi le procureur de la République d’Épinal, Frédéric Nahon. L’enquête, initiée suite à plusieurs plaintes déposées depuis la rentrée scolaire, a permis d’identifier douze faits, survenus aux abords de collèges et d’arrêts de bus dans l’agglomération.

Selon Frédéric Nahon, les deux mineurs, déjà connus des services de justice, "obtenaient du numéraire ou des téléphones portables en utilisant des menaces, des violences ou des actes d’intimidation envers les victimes, qui leur remettaient des sommes d’argent sous la contrainte". Dans l’un des cas, les agresseurs auraient menacé une victime avec un couteau, un acte qui a conduit à une qualification criminelle d'extorsion avec arme.

Les violences reprochées ne se sont pas limitées aux victimes mineures. Les deux suspects sont également accusés d’avoir agressé un chauffeur de bus et d’avoir fracturé la mâchoire d’un adolescent, des faits qualifiés par le procureur de violences aggravées.

«Certaines n’ont pas osé déposer plainte par peur de représailles»

L’enquête se poursuit pour clarifier le contexte de ces agressions et identifier d'éventuelles autres victimes. "De nombreuses victimes mineures ont été traumatisées par les faits de violence ou d’extorsion commis à plusieurs reprises ; certaines n’ont pas osé déposer plainte par peur de représailles", a précisé Frédéric Nahon. Le magistrat a invité les victimes non identifiées à se manifester en contactant le commissariat d’Épinal afin de signaler leur préjudice, qu’il soit "physique, matériel ou psychologique".