Le jeudi 3 janvier 2019 à 16:53 - MAJ jeudi 3 janvier 2019 à 17:51
"Tout ce qui se passe ici est politique" a affirmé Eric Drouet, interrogé par BFMTV, juste après sa remise en liberté. "Il y a même des gens qui n'étaient pas dans la manif, enfin qui n'étaient même pas avec nous pour manger au restaurant, qui ont été pris à partie par les CRS, et emmenez avec nous. Incompréhensible", explique-t-il.
"Cette interpellation est extrêmement dérangeante car on voulait montrer aux Français qu’on est pacifistes et que quand on veut faire quelque chose, ça se passe bien, sans casse. Mais on ne nous laisse même pas faire ça", a également déclaré Eric Drouet.
Plus tôt ce jeudi, cette "figure" des Gilets jaunes avait appelé dans une vidéo sur Facebook, à mener une "action" sur la place de la Concorde. Une centaine de personnes s'étaient alors rassemblées sur les Champs-Élysées vers 19 heures, sans enfiler de gilets jaunes.
"C'est l'État qui a bafoué le droit"
Son avocat Me Khéops Lara dénonce une arrestation arbitraire et évoque une opération "purement et bassement politique". "Je ne peux simplement constaté que c'est l'État qui a bafoué le droit. On l'a interpellé alors qu'il circulait librement à Paris" a-t-il ajouté.
Pour l'avocat d'Éric Drouet, "c'est l'État qui a bafoué le droit" pic.twitter.com/gy5lsKmrf5
— BFMTV (@BFMTV) 3 janvier 2019
Éric Drouet : "Tout ce qui se passe ici est politique" pic.twitter.com/HX0CyAoJuY
— BFMTV (@BFMTV) 3 janvier 2019
Convoqué devant la justice
Eric Drouet est convoqué devant le tribunal correctionnel le 15 février prochain a annoncé le parquet, contrairement à ce que son avocat a affirmé lorsque son client a été remis en liberté.
Deux procédures seront étudiées par la justice ce jour-là, son interpellation de ce mercredi soir et celle du 22 décembre où le prévenu avait été interpellé pour « port d’arme prohibé de catégorie D et participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations ». L'homme avait alors été placé sous contrôle judiciaire.
« On est très loin de l’arme de catégorie B que l’on a évoquée », avait assuré l’avocat du prévenu au moment des faits, évoquant un « bout de bois ».