Éric Dupond-Moretti : Des policiers violents, «cela existe», «et quand cela existe, la justice les sanctionne»

Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti était interrogé par des lecteurs du journal Le Parisien ce vendredi. A cette occasion, le garde des Sceaux a estimé qu'il y avait des policiers "violents". "Cela existe", a-t-il convenu.
Éric Dupond-Moretti : Des policiers violents, «cela existe», «et quand cela existe, la justice les sanctionne»
Éric Dupont-Moretti le 27 août 2020. (photo Sébastien Jarry/PhotoPQR/Voix du Nord/Maxppp)
Par Actu17
Le lundi 28 septembre 2020 à 17:32

"Diriez-vous, comme Christophe Castaner ou Gérald Darmanin, qu'il n'y a pas de « violences policières » ?". C'est la question posée par un lecteur du Parisien, à laquelle le ministre de la Justice Éric Dupont-Moretti a répondu.

"Je n'ai jamais tenu ce genre de propos. Les policiers violents, cela existe", a d'abord déclaré le garde des Sceaux. "Et quand cela existe, la justice les sanctionne. Des policiers sont condamnés", a-t-il rappelé. "C'est vrai qu'il y a aussi des policiers racistes, comme chez les avocats ou les journalistes. Mais il faut être complet sur la question : la très grande majorité des policiers n'est bien sûr pas raciste", a poursuivi le ministre.

"Le chef des Républicains Christian Jacob avait dit : il n'y a pas de bavure. C'est ridicule, mais on ne peut pas jeter l'anathème sur toute une profession", a-t-il ensuite tempéré.

Éric Dupont-Moretti a ensuite été interrogé au sujet de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) dont certains réclament une réforme afin que ce ne soit plus des policiers qui enquêteurs sur des policiers. "A qui vous voulez sinon confier les enquêtes ? Il y a une police spécialisée pour cela", a-t-il répondu.

Gérald Darmanin "s’étouffe" en entendant le terme de "violences policières"

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait expliqué fin juillet devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, qu'il "s'étouffait" en entendant le terme "violences policières".

"Il peut y avoir des dérives, qu’on doit sanctionner et je pense que le gouvernement les sanctionne et s’il ne le fait pas, la presse, les syndicats, les parlementaires rappellent à la hiérarchie policière, au ministre de l’Intérieur, ce qu’il doit faire et c’est bien légitime", avait-il indiqué.