Le mercredi 3 mars 2021 à 15:56
Ses blessures auraient pu être bien plus graves. Des policiers de la BAC sont intervenus pour un rodéo sauvage peu après 19 heures, à Montgeron. Un homme sur un deux-roues a refusé de s'arrêter lorsque les fonctionnaires lui ont ordonné et a pris la fuite en direction du quartier de la Prairie de l’Oly.
A leur arrivée, les forces de l'ordre ont été pris pour cible par un groupe d'individus qui voulaient leur barrer leur route et ainsi empêcher l'interpellation. Un pavé a été jeté sur la voiture de police, il a traversé le pare-brise et a touché le chef de bord au niveau du thorax et de l'épaule.
Dans le même temps, le fuyard a perdu le contrôle de son deux-roues et a chuté au niveau d'un rond-point, avant d'être interpellé par les policiers de la BAC. L'homme n'était pas blessé et a été placé en garde à vue. Il faisait l'objet d'une fiche de recherche.
10 jours d'ITT
Le fonctionnaire blessé a été transporté à l'hôpital pour y subir des examens. Son état de santé n'inspire pas d'inquiétudes mais 10 jours d'Incapacité totale de travail (ITT) lui ont été attribués. Une enquête a été ouverte, notamment pour retrouver celui qui est à l'origine de ce jet de pavé qui aurait pu s'avérer dramatique.
C'est "un miracle que notre collègue soit vivant", réagit le syndicat Option nuit sur Twitter.
#valdyerres #Essonne, lors d’une intervention un pavé est jeté par des individus sur un véhicule de police #bac.Après avoir traversé le pare-brise le pavé vient heurter la poitrine d'un collègue. Un miracle que notre collègue soit vivant @PoliceNat91 @GDarmanin @alliancepolice pic.twitter.com/Z6X0ACV7n5
— OPTIONNUIT (@optionnuit) March 3, 2021
Des congés supprimés pour les policiers
Alliance police nationale réclame de son côté la venue de 200 policiers supplémentaires dans le département "face aux problèmes inhérents et aux rixes en forte augmentation sur l'Essonne", écrit l'organisation dans un communiqué.
Deux adolescents de 14 ans ont été tués lors de violentes rixes entre bandes rivales la semaine dernière dans le département.
Dans le même temps, le syndicat dénonce une "gestion à la petite semaine" des effectifs de la part de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), ajoutant que les policiers se sont vu "supprimer leur congés déjà posés, en prévision de rixes éventuelles" jusqu'à la mi-mars. "Une fois encore, nos collègues de la DDSP 91 se voient restreints dans leur qualité de vie au travail", déplore l'organisation.