Le mardi 24 novembre 2020 à 01:39 - MAJ mardi 24 novembre 2020 à 01:53
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réagi dans la nuit de lundi à mardi, quelques heures après l'évacuation de plusieurs centaines de migrants qui s'étaient implantés sur la place de la République, en installant des tentes. Une occupation encadrée par plusieurs associations, notamment Utopia 56.
"Certaines images de la dispersion du campement illicite de migrants place de la République sont choquantes. Je viens de demander un rapport circonstancié sur la réalité des faits au Préfet de police d’ici demain midi. Je prendrai des décisions dès sa réception", a écrit Gérald Darmanin sur Twitter.
Certaines images de la dispersion du campement illicite de migrants place de la République sont choquantes. Je viens de demander un rapport circonstancié sur la réalité des faits au Préfet de police d’ici demain midi. Je prendrai des décisions dès sa réception.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 23, 2020
De vives tensions ont eu lieu durant cette évacuation. Les forces de l'ordre qui ont fait face à une ferme opposition durant leur intervention, ont récupéré les tentes et ont accompagné les migrants hors de Paris comme le montrent des journalistes présents sur place. La force ainsi que des moyens lacrymogènes ont été utilisés à certains moments par les policiers et les gendarmes.
Des policiers sortent directement des réfugiés en train de se reposer dans les tentes. #Republique pic.twitter.com/9lAELHi1fL
— Remy Buisine (@RemyBuisine) November 23, 2020
PARIS - L’intervention se transforme en mêlée générale. Tensions en cours. pic.twitter.com/UCuRBfGEW5
— Clément Lanot (@ClementLanot) November 23, 2020
PARIS - Face à face très tendu. Tensions toujours en cours à #Republique. pic.twitter.com/URRuRWO5ml
— Clément Lanot (@ClementLanot) November 23, 2020
L'expulsion du campement sauvage des réfugiés place de la Republique se termine très mal dans les rues de Paris.#Republique #refugies pic.twitter.com/ZMQKoJeiyW
— Anth_Yn (@Anth_Yn) November 23, 2020
Le journaliste de Brut Remy Buisine affirme avoir été victime de violences de la part d'un policier. Sur des images amateurs, il est possible de le voir au sol tandis qu'un fonctionnaire le prend à partie.
Troisième fois de la soirée par le même policier. Pris à la gorge la première fois, violemment projeté là seconde fois... et ça... c’est vraiment dur ce soir... https://t.co/CEvdFznx4B
— Remy Buisine (@RemyBuisine) November 23, 2020
La préfecture de police fait part d'une situation "qui n'est pas acceptable"
"Occupation en cours de la place de la République à Paris par 450 personnes exilées, laissées à la rue suite à l’évacuation mardi du campement de Saint-Denis. Nous demandons des ouvertures de places d’hébergement et un réel système d’accueil des exilé.e.s", avait tweeté Utopia 56 au cours de la soirée.
La préfecture de police de Paris a également réagi vers 23 heures dans un communiqué : « La constitution de tels campements, organisée par certaines associations, n'est pas acceptable. La préfecture de Police a donc procédé immédiatement à la dispersion de cette occupation illicite de l'espace public ». "Toutes les personnes en besoin d'hébergement sont invitées à se présenter dans les accueils de jour où des orientations vers des solutions d'hébergement adaptées à leur situation sont proposées très régulièrement aux migrants par l'État et ses partenaires associatifs", ajoute la préfecture.
Un campement de migrants avait été évacué mardi 17 novembre à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Près de 3000 personnes ont été mises à l'abri mais plusieurs centaines d'autres n'avaient pu être prises en charge, faute de places.