Féminicide à Nice : ouverture d'une information judiciaire pour assassinat

La mère de famille de 45 ans a été retrouvée morte dans le coffre de la voiture appartenant à son fils. Son ex-compagnon a reconnu l'avoir étranglée, il va être présenté à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen.
Féminicide à Nice : ouverture d'une information judiciaire pour assassinat
Illustration. (photo Baziz Chibane/PhotoPQR/Maxppp)
Par Actu17
Le lundi 3 janvier 2022 à 18:06

Une information judiciaire pour assassinat a été ouverte lundi après la découverte dans le coffre d'une voiture samedi à Nice du corps d'une femme que son ex-compagnon a reconnu avoir étranglé, a annoncé le procureur de Nice. L'homme âgé de 60 ans s'était présenté le soir même à la police en déclarant avoir eu une dispute avec son ex-femme et affirmant ne pas savoir dans quel état elle se trouvait, avait indiqué dimanche le parquet à l'AFP.

Le sexagénaire avait conduit les forces de l'ordre dans un garage où était remisé un véhicule appartenant à son fils et dans le coffre se trouvait le corps de la victime, âgée de 45 ans. L'homme avait été placé en garde à vue avec son fils.

"A ce stade de la procédure (...) l'ex-compagnon de la victime (...) reconnait avoir étranglé la victime suite à une dispute dont les raisons sont encore à établir précisément. Ces faits s'inscrivent en tout état de cause dans la suite d’une séparation conjugale intervenue durant le printemps 2021", a précisé lundi le procureur de Nice, Xavier Bonhomme, dans un communiqué. L'homme doit être présenté à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen. "Des réquisitions de mandat de dépôt vont être prises par mon parquet pour notamment apaiser le trouble exceptionnel causé par l’infraction ainsi reprochée", a ajouté le procureur.

Le troisième féminicide de l'année

Samedi 1er janvier déjà deux femmes, âgées de 27 ans et 56 ans, avaient été tuées à coups de couteau dans le Maine-et-Loire et en Meurthe-et-Moselle. Leurs compagnons ont été interpellés.

"Les violences envers les femmes ne s’arrêtent pas avec la nouvelle année. Ce qu’il faut bien comprendre c’est que les féminicides sont seulement le haut de l'iceberg et qu’il y a énormément de violences psychologiques et physiques qui arrivent avant le fait de tuer cette femme", avait dénoncé samedi Marylie Breuil, membre de #NousToutes, sur France Info.

Selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur, 102 femmes avaient été tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint en 2020. Elles étaient 146 en 2019. Le collectif féministe contre les violences sexistes et sexuelles #NousToutes dénombre 113 féminicides en 2021.