Le samedi 1 mars 2025 à 17:36
Un drame familial s'est déroulé ce vendredi 28 février à Franconville (Val-d'Oise). Vers 20h30, les sapeurs-pompiers ont découvert les corps sans vie d’un homme de 41 ans et de sa fille d’un an dans la salle de bains de leur domicile, situé rue des Folles-Entreprises, dans le quartier Montédour. Le quadragénaire aurait tué son enfant avant de se donner la mort.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le père aurait poignardé mortellement son enfant avant de retourner l’arme contre lui-même. "L’homme s’était enfermé dans la salle de bains avec son enfant", a indiqué une source proche de l'affaire, confirmant une information de l'AFP. La mère, qui se trouvait dans l’appartement avec son fils aîné âgé de 10 ans, a entendu des bruits suspects alors qu’elle était en train de prier. Elle a tenté d’ouvrir la porte mais celle-ci était verrouillée de l’intérieur. Lorsqu’elle est finalement parvenue à entrer, elle a découvert son conjoint et leur fille en arrêt cardio-respiratoire.
Les secours, alertés par la mère, n’ont pas pu ranimer les victimes. L’enfant portait plusieurs plaies à l’arme blanche, vraisemblablement poignardée par son père qui s’est ensuite donné la mort. Le parquet de Pontoise a ouvert une enquête pour homicide par ascendant. Celle-ci a été confiée à la police judiciaire du Val-d’Oise. La mère, née en 1984, a été placée en garde à vue "pour s’assurer de pouvoir l’écarter de toute responsabilité" dans ce crime, selon le parquet.
Connu pour violences conjugales
Le couple s’était marié en 2022 à Franconville. L’homme, de nationalité algérienne, ne souffrait d’aucun trouble psychiatrique connu, mais des antécédents de violences conjugales avaient fait l’objet d’un suivi judiciaire en 2023 et 2024. Il avait déjà été entendu au commissariat et jugé au tribunal de Pontoise pour ces faits.
Très choquée, la mère a été hospitalisée à Eaubonne, tandis que son fils a été pris en charge au centre hospitalier Novo de Pontoise. "Il a été pris en charge à l’hôpital, suivant la procédure destinée aux enfants témoins de violences graves commises au sein d’un couple", a précisé le procureur adjoint de la République, Luc Pelerin.