Le mardi 23 juin 2020 à 11:48
Le préfet de Seine-Saint-Denis Georges-François Leclerc a annoncé ce lundi après-midi qu'il allait mettre en demeure le maire (PCF) de Stains, Azzedine Taïbi, de retirer la mention « policières » de la fresque où figurent le visage d'Adama Traoré et de Georges Floyd.
« Contre le racisme et les violences policières », peut-on lire au-dessus des deux visages. L’œuvre avait été inaugurée par Azzedine Taïbi jeudi dernier. Irrité, le syndicat de police Alliance Police Nationale de Seine-Saint-Denis réclamait le retrait de la phrase. Le préfet de du département a donc accédé à leur demande après avoir reçu une délégation de l'organisation.
Alliance 93 avait appelé à un rassemblement devant la fresque à Stains, avant de finalement choisir de manifester devant la préfecture du département.
"Nous ne voulons pas qu'il y ait d'amalgame entre le racisme, la violence et la police. Il n'a jamais été question de recouvrir la fresque. Nous ne sommes pas non plus contre la liberté d'expression", a réagi Fabien Vanhemelryck, secrétaire générale du syndicat, au journal Le Parisien.
🔴Fabien VANHEMELRYCK SG Délégué @alliancepolice: « La population doit soutenir sa police ! Quand nous, les #fonctionnaires de #police, on va dans ces quartiers, croyez-moi que les gens ont n’en ras-le-bol, non pas des #policiers, mais des individus qui sèment le trouble. » pic.twitter.com/28u0HwkS67
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) June 22, 2020
De son côté, le comité "La vérité pour Adama" avait appelé à un rassemblement à la même heure, devant la fresque. "S'il y a une tâche de peinture, si cette fresque disparaît, si une lettre disparaît, on tiendra pour seul responsable le syndicat de police Alliance", a affirmé Assa Traoré.