Le mardi 20 février 2024 à 11:28
Un piège soigneusement orchestré a été tendu à un homme de 29 ans le 22 décembre dernier. Croyant rencontrer une adolescente de 16 ans pour un rendez-vous intime à Cestas (Gironde), il s'est retrouvé face à un groupe de sept adolescents. Ces derniers, loin de l'idée romantique escomptée, lui ont fait subir des violences et l'ont dépouillé, raconte Sud Ouest.
La victime, qui pensait trouvé la jeune fille rencontrée sur une plateforme en ligne de discussions, s'est retrouvée face à une demi-douzaine d'agresseurs. Il a été accueilli par des insultes et des violences de la part de ces individus au visage dissimulé, qui lui ont volé sa carte bancaire avant de le forcer à communiquer son code secret.
L'homme a ensuite été contraint de se rendre dans un bois avoisinant où il a subi d'autres sévices, notamment des coups, et a été humilié en étant filmé dans des situations dégradantes. Dans le même temps, d'autres agresseurs sont allés faire des retraits d'argent avec sa carte bancaire. Après une heure de calvaire, la victime a été relâchée, portant aussitôt plainte malgré sa réticence à coopérer pleinement avec les enquêteurs.
Les suspects déjà connus pour des faits similaires
Les gendarmes de la brigade de recherches de Mérignac ont rapidement progressé dans l'enquête, découvrant que la prétendue adolescente n'était autre que la cousine de l'un des assaillants présumés. Ce mode opératoire n'est pas inédit. Régulièrement, les auteurs usurpent des identités pour piéger leurs victimes dans le but de les dépouiller. Grâce à des investigations techniques, incluant l'analyse de données de connexion, de vidéosurveillance et de géolocalisation des téléphones des suspects, les forces de l'ordre ont réussi à identifier et à appréhender les sept auteurs présumés. Les derniers ont été arrêtés le 13 février dernier, indiquent nos confrères. Ces jeunes sont déjà connus pour des faits similaires. Ils ont été placés en garde à vue pour extorsion de fonds et séquestration.
Les sept adolescents impliqués dans cette affaire ont été remis en liberté en attendant leur comparution devant le tribunal pour enfants de Bordeaux au printemps. Cinq d'entre eux ont été placés sous contrôle judiciaire strict, avec des mesures telles qu'un couvre-feu, l'interdiction de contact entre eux et l'obligation de poursuivre une scolarité régulière.