Grand Est : Le médecin de la police visé par 22 plaintes pour agression sexuelle

Grand Est : Le médecin de la police visé par 22 plaintes pour agression sexuelle
Illustration. (JPstock/shutterstock)
Par Actu17
Le lundi 13 mai 2019 à 19:59

Le docteur Frey, médecin-inspecteur régional de la police dans le Grand Est comparaîtra ce mardi devant le tribunal correctionnel Reims pour agression sexuelle sur 10 adjoints de sécurité (ADS). Il est également visé par 12 autres plaintes reçues par l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN). Un nouveau procès aura lieu à Metz prochainement.

Les langues se délient. Au fur et à mesure que l’enquête avance et que les semaines passent, de plus en plus de plaignants se font connaître. À ce jour, 22 plaintes ont été enregistrées, mettant en cause les agissements de ce médecin de la Police Nationale dans le cadre de ses fonctions.

Début février, la police des polices a ouvert un enquête sur ce médecin âgé de 63 ans. Basé à Metz et exerçant pour toute la zone Est de la France, soit dix départements, il a été suspendu de ses fonctions et avait alors été placé en garde à vue.

12 nouvelles plaintes

Le médecin, qui n’est pas gynécologue, est accusé d’avoir notamment procédé à des palpations mammaires et des caresses des seins sur des ADS lors d’examens médicaux, avait révélé France Bleu. Douze nouvelles plaintes ont été transmises au parquet de Metz. « Sous réserve que les nouveaux faits dénoncés ne soient pas prescrits, ils feront l'objet de poursuites » a déclaré le procureur de la République.

Un médecin « tout puissant » ?

« Depuis au moins huit ans il y avait des doutes sur son compte » se confie un policier. Il était peu apprécié des fonctionnaires, selon cette même source qui le qualifie de « tout puissant qui régnait sur la zone Est, un intouchable ».

Camille, un agent du ministère de l’Intérieur qui raconte avoir subi ce genre de visite médicale dénonce : « Ils ont laissé faire cet homme-là malgré les dénonciations en interne, de ma part ou d'autres personnes. J'ai mal, pour moi et pour toutes les autres victimes qui auraient pu être épargnées ».