Le samedi 1 octobre 2022 à 17:01
Quatre hommes armés ont ouvert le feu dans un bar de Grenoble (Isère) ce samedi en fin de matinée. Une course-poursuite avec les forces de l'ordre a ensuite eu lieu. L'un des malfaiteurs aurait visé les policiers avec sa Kalachnikov. Ces derniers ont ouvert le feu et l'ont blessé a indiqué le parquet, confirmant une information du Dauphiné. Deux enquêtes ont été ouvertes.
Il était environ 11h30 lorsque quatre hommes ont fait irruption dans un bar du quartier Saint-Bruno, avant de tirer à l'intérieur de l'établissement. Une source policière évoque "un règlement de comptes". Les auteurs ont pris la fuite à bord d'un SUV Audi. Une patrouille de police a alors repéré le véhicule des malfaiteurs et l'a pris en chasse.
Blessé à l'épaule
Durant la poursuite, les agents auraient ouvert le feu dans les pneus de l'Audi. Les malfaiteurs se sont arrêtés dans le quartier de l’Arlequin. Ils ont pris la fuite à pied mais l'un d'entre eux se serait retourné vers les forces de l'ordre, les visant avec sa Kalachnikov. "Les policiers auraient alors tiré sur lui à trois reprises, le blessant à l’épaule", a précisé le procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant.
Le suspect a été blessé à l'épaule et conduit à l'hôpital. Son pronostic vital n'est pas engagé. Aucun autre blessé n'est à déplorer et les trois autres malfaiteurs ont pris la fuite.
Dans la voiture des auteurs, les policiers ont découvert un fusil d’assaut, une arme de poing semi-automatique et des gilets pare-balles.
Une enquête confiée à la PJ, une seconde à l'IGPN
Une premier enquête pour "tentatives d’assassinat en bande organisée", concernant les tirs dans le bar, et pour "tentative de meurtres sur personnes dépositaires de l’autorité publique", à l'encontre des policiers, a été ouverte. Elle a été confiée à la police judiciaire.
Une seconde enquête confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été ouverte pour "les violences commises par les policiers avec leurs armes de service à l’encontre du blessé" a indiqué le magistrat. Les investigations permettront d'éclaircir les circonstances de l'utilisation des armes par les forces de l'ordre. "Les faits venant de se dérouler, toutes les informations doivent être vérifiées par les enquêteurs", a-t-il souligné.
Début juillet à Grenoble, un homme armé d'une Kalachnikov avait été abattu par des policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) au centre-ville. Il aurait mis en joue les forces de l'ordre, qui ont ouvert le feu.