Guyane : Le militaire disparu après être tombé d’une pirogue retrouvé mort

Un militaire français et chef coutumier amérindien, l'adjudant Guy Barcarel, a été retrouvé mort dans le fleuve Oyapock en Guyane après sa disparition dimanche dernier lors d'une opération nocturne contre l'orpaillage illégal.
Guyane : Le militaire disparu après être tombé d’une pirogue retrouvé mort
Illustration. (Dragos Asaftei / Shutterstock)
Par Actu17
Le mercredi 10 mai 2023 à 18:18

L'adjudant Guy Barcarel, un militaire français et "chef coutumier amérindien", a été retrouvé mort ce mercredi dans le fleuve Oyapock en Guyane, après sa disparition lors d'une opération nocturne contre l'orpaillage illégal, dimanche dernier.

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a confirmé la triste nouvelle dans un communiqué : "Profondément attristé par le décès de l’adjudant Guy Barcarel dans le cadre d’une opération de lutte contre l’orpaillage illégal. J’adresse mes pensées émues à sa compagne, ses six enfants et ses frères d’armes du 3e régiment étranger d’infanterie. J’ai également une pensée toute particulière pour les amérindiens Teko de Camopi, dont l’adjudant Guy Barcarel était chef coutumier. Je rends hommage aux forces mobilisées pour sa recherche, ainsi qu’à celles qui luttent contre l’orpaillage illégal".

Les Forces armées de Guyane (FAG) ont localisé le corps du piroguier à 13h45, heure française, près de la commune de Camopi, où il était originaire. L'adjudant Barcarel faisait partie du 3e Régiment étranger d'infanterie (REI) et, au moment de l'accident, était engagé dans la recherche d'une pirogue logistique illégale. Selon le ministère des Armées, il "agissait en soutien de la gendarmerie".

L'embarcation a percuté un arbre

Les premiers éléments de l'enquête révèlent que l'embarcation a heurté un arbre alors qu'elle naviguait de nuit par une météo défavorable. Sous le choc, le piroguier est tombé à l'eau. Un gendarme mobile a également été blessé lors de cet accident.

L'orpaillage illégal en Guyane est un enjeu majeur pour les autorités françaises. Un rapport parlementaire de 2021 estimait le nombre d'orpailleurs illégaux à environ 8600, principalement des prospecteurs brésiliens. Plus de 500 sites d'orpaillage illégal seraient actifs, dont 150 situés au cœur du Parc national amazonien. Cette activité illicite représente un coût élevé pour l'économie guyanaise, avec une perte annuelle d'environ 750 millions d'euros due à l'extraction illégale de 10 à 12 tonnes d'or par an.

Le 25 mars dernier, un gendarme du GIGN, Arnaud Blanc, a été tué dans une fusillade avec une bande armée lors d'une opération contre l'orpaillage illégal sur le site clandestin de Dorlin, au cœur de la Guyane, alors qu'il se trouvait avec neuf de ses camarades. Le tueur présumé, un Brésilien de 20 ans, a été mis en examen et écroué. Plusieurs autres suspects ont été interpellés dans cette affaire.