Le mercredi 19 avril 2023 à 15:16
Deux hommes suspectés d'appartenir à un groupe de braqueurs de mines d'or clandestines impliqué dans le meurtre du gendarme du GIGN, Arnaud Blanc, survenu le 25 mars en Guyane, ont été interpellés a annoncé la gendarmerie. Ces interpellations s'inscrivent dans la continuité des opérations menées depuis trois semaines, visant à "exercer une pression continue" sur les suspects, a souligné le général Jean-Christophe Sintive, à l'AFP.
Ces arrestations ont été réalisées par le groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), soutenu par le Groupement interarmées héliporté (GIH), sur le site clandestin de Dorlin, à proximité de Maripasoula, à la frontière avec le Suriname, là où le gendarme a perdu la vie.
Le premier suspect interpellé, Romario, 30 ans, s'est rendu sous la contrainte. Il est considéré comme le leader de la bande armée surnommée "la bande à Romario" dans le secteur, a précisé le général Sintive. Le second suspect, surnommé Irmão Bomba, 49 ans, a été identifié par des garimpeiros, des orpailleurs brésiliens illégaux en Guyane, qui l'ont désigné aux forces de l'ordre.
Attaqués par une bande armée
Le gendarme du GIGN Arnaud Blanc, 35 ans, a été tué lors d'une opération contre l'orpaillage illégal sur le site clandestin de Dorlin, au cœur de la Guyane, alors qu'il se trouvait avec neuf camarades. Son groupe a été pris à partie par une bande armée et, suite à des échanges de tirs nourris, le gendarme a été mortellement touché par balle.
L'auteur présumé du meurtre, un Brésilien de 20 ans, a été arrêté le 8 avril à Dorlin, où il s'est rendu deux semaines après la mort du gendarme. Le 13 avril, il a été mis en examen pour homicide volontaire en bande organisée et association de malfaiteurs par un juge d'instruction de la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Fort-de-France, en Martinique. Il est actuellement en détention provisoire au centre pénitentiaire de Ducos, en Martinique. Les deux hommes interpellés mardi sont sous le coup d'un mandat d'arrêt délivré par la JIRS et doivent être déférés prochainement.