Haute-Garonne : Un surveillant pénitentiaire soupçonné de proxénétisme écroué

L'épouse d'un surveillant pénitentiaire a admis qu'elle se prostituait pour subvenir aux besoins du couple. L'homme a nié profiter des revenus générés, précisant néanmoins être au courant des activités de sa compagne. Le tribunal correctionnel a décidé de placer cet homme en détention provisoire, en l'attente de son jugement.
Haute-Garonne : Un surveillant pénitentiaire soupçonné de proxénétisme écroué
Illustration. (Adobe Stock)
Par Actu17
Le mercredi 22 mars 2023 à 12:03

Dans la petite commune de Cintegabelle, située au sud de la Haute-Garonne, des rumeurs concernant des activités inhabituelles dans une maison du village ont fini par atteindre les oreilles des forces de l'ordre raconte La Dépêche. Selon ces rumeurs, une femme y organisait des rendez-vous tarifés.

Les premières investigations des gendarmes ont confirmé ces allégations. Rapidement, les enquêteurs ont découvert une annonce sur un site spécialisé, identifié des hommes de passage, et intercepté des échanges explicites entre la femme et son époux. Ces éléments ont conduit à ouvrir une enquête pour "proxénétisme".

L'homme, travaillant au centre de détention de Muret comme surveillant pénitentiaire, a été interpellé lundi par les gendarmes de la compagnie de Villefranche-de-Lauragais. Bien qu'il ait admis être informé des activités de la mère de ses enfants, il a nié en profiter financièrement durant sa garde à vue. De son côté, sa femme a avoué se prostituer depuis plusieurs années, d'abord pour son propre compte puis pour subvenir aux besoins du foyer en dépit de leur union, l'unique salaire du mari étant insuffisant.

Les faits auraient débuté en 2017

Mardi soir, l'homme, âgé de 41 ans, a été conduit à la maison d'arrêt de Seysses en tant que détenu. Lors de l'audience devant le tribunal correctionnel de Toulouse, son avocate a sollicité un délai pour préparer sa défense et examiner en profondeur les accusations de "proxénétisme", dont les faits auraient débuté en 2017. Le parquet a requis un mandat de dépôt, estimant que le prévenu devait être incarcéré en attendant la prochaine audience.

Malgré la plaidoirie de son avocate, Me Agnes Dufetel-Cordier, le tribunal correctionnel a suivi les réquisitions et ordonné la détention provisoire du suspect. Il doit être jugé mi-avril. Il encourt une peine maximale de 7 ans d'emprisonnement.