Le lundi 14 février 2022 à 21:51
L'ancienne figure des Gilets jaunes, Jérôme Rodrigues, a été interpellée ce samedi à proximité des Champs-Élysées à Paris, alors qu'un rassemblement du "convoi de la liberté" a été à l'origine de violents incidents. Il a été placé en garde à vue pour "organisation de manifestation interdite" et "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences".
Déféré au parquet ce lundi avant d'être remis en liberté, Jérôme Rodrigues sera jugé le 8 juillet prochain devant la 10ème chambre du tribunal correctionnel a indiqué le parquet de Paris. Dans un communiqué, son avocat Me David Libeskind a précisé que son client estimait être un "prisonnier politique", ajoutant qu'il "tient à indiquer qu’il n’est en aucun cas l’organisateur de cette manifestation". "Depuis de nombreuses années il ne fait que relayer des informations sur sa page Facebook Jérôme Rodrigues officiel sur les manifestations".
"Un harcèlement de la part des policiers"
"Or, depuis plusieurs années mon client fait l’objet d’un harcèlement de la part des policiers et de la préfecture de police de Paris par des contrôles d’identité à répétition", poursuit l'avocat, qui souligne que Jérôme Rodrigues n'a jamais été condamné par la justice.
Concernant les faits reprochés au militant ce samedi, "il avait quitté la manifestation qui se tenait à Place d’Italie et se rendait vers les Champs-Élysées pour voir ce qu’il s’y passait", affirme Me David Libeskind. Les forces de l'ordre ont utilisé des moyens lacrymogènes à de nombreuses reprises sur les Champs-Élysées pour disperser les participants à cette manifestation interdite, à l'origine de troubles à l'ordre public. Dans le même temps, une manifestation contre le pass vaccinal se déroulait entre la place d'Italie (13e) et la place de Nation (11e).