Islamisme : La DGSI a répertorié 150 quartiers sous l'emprise de l'islam radical

Le gouvernement doit présenter un plan de lutte contre le communautarisme et ses dérives. Plusieurs réunions se sont déjà tenues à l'Élysée sur ce sujet et le ministère de l'Intérieur s'active lui aussi sur la question alors que la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a réalisé une inquiétante cartographie.
Islamisme : La DGSI a répertorié 150 quartiers sous l'emprise de l'islam radical
Le siège de la DGSI à Levallois-Perret. (photo NemesisIII / Wikimedia)
Par Actu17
Le lundi 20 janvier 2020 à 10:49

Emmanuel Macron avait rappelé peu après l'attaque au couteau de la préfecture de police, l'importance de la lutte contre le communautarisme. Le gouvernement planche depuis sur un plan pour contrer le phénomène, qui est l'un des leviers de l'islamisme. Un plan qui sera prêt avant les municipales selon une source élyséenne citée par Le Journal du Dimanche qui révèle ces informations. Emmanuel Macron pourrait lui-même porter ce dossier.

Le sujet a été abordé en conseil des ministres au cours du mois de décembre mais également le 6 janvier dernier. De plus, deux réunions des membres du gouvernement concernés par ce dossier se sont tenues les 5 et 16 décembre au palais de l'Élysée ; l'objectif étant de soumettre des propositions fortes à Emmanuel Macron, à sa demande. Le chantier est énorme insiste l'hebdomadaire.

Une cartographie des quelques 150 quartiers "tenus" par les islamistes

Christophe Castaner est directement concerné par cette demande et a adressé un télégramme aux préfets le 5 janvier dernier, après l'attaque de Villejuif, les invitant à réunir les GED (groupes d'évaluation départementaux).

Dans le même temps, le ministre de l'Intérieur a eu connaissance d'un document de la DGSI classé secret-défense, qui vient de cartographier les quelques 150 quartiers "tenus" par les islamistes. Aucun des ministres concernés n'a pu consulter le document explique Le JDD : c'est un fonctionnaire assermenté qui leur a présenté oralement.

Des "micro-territoires qui se salafisent dans des zones improbables"

On y retrouve les banlieues des trois plus grandes villes de France, Paris, Marseille et Lyon, mais également plusieurs cités du département du Nord, notamment Maubeuge où l'Union des démocrates musulmans de France (UDMF) a atteint le score de 40% dans un bureau de vote, et où "la situation est alarmante". L'agglomération de Denin ou encore Roubaix sont concernés par le phénomène, selon un préfet.

Annemasse (Haute-Savoie), Bourg-en-Bresse, Oyonnax (Ain) ou Bourgoin-Jallieu (Isère) sont aussi cités. Un préfet a évoqué la commune de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), faisant état de "micro-territoires qui se salafisent dans des zones improbables".

Une circulaire de la place Beauvau

Les préfets ont également été destinataires d'une circulaire venant du ministre de l'Intérieur, le 27 novembre dernier, mentionnant que "la lutte contre l'islamisme et le repli communautaire constitue un nouvel axe de [leur] action". Christophe Castaner réclame que les services de l'État se penchent sur "le suivi de la déscolarisation" ainsi que sur le respect des réglementations" en matière "d'hygiène", "d'activités sportives", "d'accueil des mineurs", de "fraudes" et de "blanchiment".

Le but est aussi d'organiser le partage d'informations entre les services de l'État explique un haut fonctionnaire à l'hebdomadaire, qui précise que le "niveau d'informations partagées (...) y compris entre l'État et la commune, et même au sein d'une préfecture", est de l'ordre de zéro. Le décloisonnement entre les administrations est bel et bien crucial.