Le vendredi 4 octobre 2024 à 20:57
Une femme âgée de 30 ans, prénommée Cécilia, a été violemment agressée par deux hommes ce mardi alors qu’elle se déplaçait seule à vélo dans la forêt de Janas, à La Seyne-sur-Mer (Var). Les faits se sont déroulés alors qu’elle portait des écouteurs, ce qui l’a empêchée d’entendre l'arrivée de ses agresseurs, raconte Var Matin. "J’étais toute seule, à vélo. (...) C’est à ce moment-là que j’ai reçu des coups de matraque dans la jambe", a-t-elle décrit à nos confrères.
Pratiquante d'arts martiaux durant sa jeunesse, Cécilia a tenté de se défendre contre ses assaillants : "J’ai mis un coup de coude dans le nez de celui qui était derrière moi". Les deux hommes n'ont pas renoncé. "Un homme a commencé à vouloir me tirer le pantalon. J’ai entendu 'Ouais elle est bonne, on va la violer'. Je lui ai mis un crochet du droit direct. Et à ce moment-là son collègue m’a mis un coup de matraque dans les côtes. Et après, on s’est bagarrés".
Face à la résistance de la victime, les agresseurs ont finalement pris la fuite sans voler ni son vélo, d'une valeur de 3000 euros, ni son sac à dos. "Comme ils ont vu que je me défendais bien, ils sont partis. Je ne les ai pas suivis. Je n’ai pas pris le risque", a confié la trentenaire. Elle a ensuite contacté son mari, avant que les policiers de la Brigade anticriminalité (BAC) arrivent sur place.
«Laisse-toi faire, connasse»
Les pompiers ont transporté Cécilia à l’hôpital de La Seyne-sur-Mer, où elle a subi des examens médicaux. Une enquête a été ouverte et les deux agresseurs n’ont pas encore été identifiés. Selon les souvenirs de la victime, "c’étaient deux hommes âgés de 18 à 20 ans. Des Maghrébins. Je mesure 1,69m donc j’en déduis qu’ils faisaient entre 1,73 et 1,75m. Et minces. Ils parlaient en langage des cités: 'wesh', 'frère'… Ils disaient 'wesh on va se la faire'; 'Laisse-toi faire'; 'connasse'... Et à la fin il a dit : 'elle m’a pété le nez la pétasse, on se casse'".
Cécilia souffre de multiples contusions, d’une côte fêlée, d’un pneumothorax et de ligaments endommagés au genou droit. Huit jours d'incapacité totale de travail (ITT) lui ont été attribués à ce stade. Elle va également faire l'objet d'un accompagnement psychologique pour faire face au traumatisme. "Heureusement que j’ai des restes de self-défense. (...) On vit vraiment dans un monde de fous".