Le mardi 16 juillet 2024 à 13:19
Un détenu de 39 ans condamné pour des faits de terrorisme a agressé plusieurs surveillants au centre pénitentiaire de Laon (Aisne), ce mardi matin, avant d'être maîtrisé. Il "a attaqué un agent, armé d’un tesson de bouteille", indique le syndicat FO Justice, sur X. "Par chance, l’agent a esquivé l’attaque qualifiée de terroriste. Nous venons d’éviter un drame".
Le parquet national antiterroriste (PNAT) s'est saisi de l'enquête, ouverte du chef de tentative d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et en état de récidive légale.
URGENT. Tôt ce matin à la prison de Laon, un détenu condamné pour des faits de terrorisme a attaqué un agent, armé d’un tesson de bouteille. Par chance, l’agent a esquivé l’attaque qualifiée de terroriste. Nous venons d’éviter un drame. Le parquet antiterroriste est saisi. Le… pic.twitter.com/yA8z0ypk3Q
— FO JUSTICE (@SyndFoJustice) July 16, 2024
Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2022
Le détenu mis en cause, Ali Reza Polat, a été "définitivement condamné par la cour d’assises d’appel de Paris le 20 octobre 2022 à la peine de la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 20 ans dans le cadre de la procédure des attentats de janvier 2015", précise le PNAT, que nous avons sollicité. "Les investigations ont été confiées à la sous-direction antiterroriste (service coordonnateur), à la direction zonale de la police nationale (DZPN) de Lille et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI)".
Ali Reza Polat a été reconnu coupable de complicité dans les attentats de janvier 2015 visant Charlie Hebdo et l'Hyper-Cacher. "Pour la cour, il ne fait aucun doute (…) qu’Ali Reza Polat s’est bien rendu coupable, (…) en toute connaissance de cause, de complicité des actes de terrorisme commis de façon concertée par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, en apportant à ce dernier une aide permanente dans la préparation de ses actes et dans la réunion des moyens pour les commettre", avait indiqué la cour d'assises spéciale de Paris.