Le mardi 7 mars 2023 à 23:43
Le député de la deuxième circonscription du Cher, Nicolas Sansu (PCF-NUPES), a été placé en garde à vue ce week-end pour conduite en état d'ivresse manifeste et outrage à personnes dépositaires de l'autorité publique rapporte Le Berry Républicain. Les faits qui lui sont reprochés remontent à la nuit du lundi 27 au mardi 28 février, alors qu'il avait passé la soirée dans un bar de Vierzon (Cher). Il a fait l'objet d'un contrôle routier qui est à l'origine de son interpellation.
Le député a confirmé les faits et a assuré s'être excusé auprès des policiers. D'après le quotidien régional, il était en fin de soirée dans un bar vierzonnais, avec un proche, quand des policiers sont entrés dans le café, car ils estimaient que le débit de boisson n'avait pas respecté l'heure légale de fermeture. C'est après le départ de l'élu de cet établissement qu'il a été contrôlé, au volant, par les forces de l'ordre.
Un agacement «pas tolérable et pas normal»
Nicolas Sansu a reconnu avoir bu, expliquant que c'était à la suite du colloque avec d'autres députés et qu'il pensait qu'il pouvait conduire. Il était à 500 mètres de chez lui et estimait qu'il "pouvait rentrer en voiture, peut-être à tort". Au sujet de l'outrage, l'élu concède également avoir été "agacé" d'être arrêté à quelques centaines de mètres de chez lui, mais reconnait que cet agacement n'est "pas tolérable et pas normal". Le député a indiqué ne pas avoir soufflé dans un éthylomètre et ne pas avoir été emmené au commissariat le soir-même. Convoqué au cours du week-end par un enquête, il a alors été placé en garde à vue.
Remis en liberté, le député est désormais convoqué devant la justice à une date qui n'a pas été précisée. M. Sansu a présenté ses excuses aux forces de police et a admis qu'il n'était "vraiment pas fier".
Selon la loi, la conduite en état d'ivresse manifeste est punie d'une amende, d'une suspension de permis de conduire et d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à deux ans. Outre l'amende et la suspension de permis, l'outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique est puni d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à six mois et d'une amende pouvant aller jusqu'à 7500 euros.