«Le ministère portera systématiquement plainte» à chaque attaque de policiers, gendarmes ou pompiers prévient Darmanin

"La République est partout chez elle", a affirmé Gérald Darmanin ce mercredi soir lors d'un déplacement dans l'Essonne.
«Le ministère portera systématiquement plainte» à chaque attaque de policiers, gendarmes ou pompiers prévient Darmanin
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à la sortie du conseil des ministres, le 15 juillet 2020. (photo IP3 Press/Maxppp)
Par Actu17
Le mercredi 15 juillet 2020 à 21:04

Le ministre de l'Intérieur s'est rendu ce mercredi soir à Étampes (Essonne) après la blessure par balle d'un pompier dans la nuit du 14 juillet, alors qu'il était en pleine intervention avec ses collègues. Gérald Darmanin a apporté son soutien aux sapeurs-pompiers ainsi qu'aux forces de l'ordre, lors d'une courte déclaration face à la presse.

Le nouveau locataire de la place Beauvau qui enchaîne les déplacements sur le terrain depuis sa prise de fonction, a d'abord fait part de "tout le dégoût" qu'inspire l'acte commis contre ce pompier, blessé par un coup de feu dans le quartier Guinette d'Étampes peu après 23 heures. "La République est partout chez elle, les pompiers sont partout chez eux. Et ceux qui agressent les pompiers (...) se mettent en dehors de la République", a-t-il insisté.

"J'ai pris la décision, après en avoir consulté le Premier ministre, que désormais, chaque fois que les forces de l'ordre seront attaquées, des gendarmes, des policiers, chaque fois qu'un pompier sera agressé, le ministère portera systématiquement plainte, en plus de ce que fera évidemment la personne agressée", a ensuite annoncé Gérald Darmanin.

Le pompier blessé a subi "trois agressions en dix mois"

"Ce sergent-chef (blessé par le tir hier soir, ndlr) a eu trois agressions en dix mois, ici. C'est absolument inacceptable. Ce n'est pas lui qui était visé, c'est ce qu'il portait. C'est à dire l'uniforme de solidarité de la République. Devant ce témoignage, on ne peut pas rester insensible. (...) Je voudrais une nouvelle fois dire ce grand message de fermeté, que les pompiers sont partout chez eux, qu'on les protégera et qu'on attaquera quiconque qui les attaque", a poursuivi le ministre.

"Ce guet-apens, c'est un cran supplémentaire dans une violence dont on n'a plus à démontrer l’existence"

Un équipage de sapeurs-pompiers a été visé par des tirs vers 23h15 alors qu'il intervenait sur un incendie de véhicule. L'un des soldats du feu âgé de 49 ans a été blessé par balle au mollet et conduit à l'hôpital.

Le maire d'Étampes Franck Marlin a rapidement évoqué, dans la matinée, un tir de calibre .22 long rifle. Le mollet de la victime a été transpercé par la balle. Par ailleurs cinq pompiers qui se trouvaient avec le quadragénaire quand il a été blessé, sont particulièrement choqués. Les soldats du feu se sont réfugiés à la gendarmerie située à proximité lors de l'attaque.

« Ce guet-apens, c'est un cran supplémentaire dans une violence dont on n'a plus à démontrer l’existence », a déploré le lieutenant-colonel Alain Laratta, vice-président du syndicat de pompiers, Avenir-Secours au journal Le Figaro. "Aujourd'hui la peur doit changer de camp. Il faut absolument confondre les auteurs de ces agressions, ce qui n'est pas le cas pour 80% des attaques commises sur les pompiers", a-t-il ajouté.