Le samedi 15 mai 2021 à 11:06 - MAJ samedi 15 mai 2021 à 11:25
Au lendemain de son opération à l'hôpital Nord de Saint-Étienne, l'état de santé du policier grièvement blessé par un projectiles qu'il a reçu sur la tête à Rive-de-Gier, s'est amélioré. Il a "prononcé quelques mots" ce vendredi soir selon une source policière. Quelques heures plus tôt lors d'une conférence de presse, Cédric Esson, le directeur départemental de la sécurité publique de la Loire, avant précisé que le pronostic vital de la victime était engagé.
C'est au cours d'une intervention dans la nuit de jeudi à vendredi qu'il a été agressé. Le fonctionnaire du commissariat de Saint-Chamond se trouvait avec deux de ses collègues. Ils avaient été appelés pour un tapage nocturne vers 00h20, sur le boulevard des Provinces. Sur place, ils sont tombés sur une quinzaine d'individus alcoolisés qui se sont rapidement montrés agressifs.
Touché "d’une manière extrêmement violente"
"Les individus ont dans un premier temps refusé de partir, invoquant l’Aïd (la fête musulmane marquant la fin du ramadan, ndlr), puis lancé des projectiles en direction des policiers", a détaillé le procureur-adjoint de la République de Saint-Étienne, André Merle. Les forces de l'ordre ont alors été la cible de jets de projectiles, notamment des bouteilles, des morceaux de parpaings et des canettes en aluminium. Elles ont riposté par des moyens lacrymogènes.
La victime, un brigadier-chef qui est père de deux enfants, a été touchée au niveau de la pommette droite par l'un des projectiles et s'est effondrée. Des renforts ont été demandés et elle a été évacuée à l'hôpital. Le policier a-t-il été touché par une bouteille en verre ou une pierre ? "Nous avons d'abord cru qu'il s'agissait d'une bouteille en verre, mais nous sommes plus circonspects", a déclaré André Merle lors de la conférence de presse ce vendredi, précisant que le fonctionnaire avait été touché "d’une manière extrêmement violente". "Un certain nombre d’objets ont été retrouvés sur place et sont en cours d’analyses".
Une enquête pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique » a été ouverte mais aucun suspect n'a été interpellé à ce stade. "Si jamais des personnes disposent de renseignements, elles savent qu’elles peuvent s’adresser" aux policiers, a rappelé le procureur de la République adjoint vendredi. Leurs « informations seront exploitées dans le cadre de tous les moyens légaux », a ajouté le magistrat.