Le vendredi 5 juin 2020 à 09:46
"Le virus continue à circuler, en particulier dans certaines régions, mais il circule à une petite vitesse. Là où on avait à peu près plusieurs dizaines de milliers de cas, autour de 80 000 nouveaux cas par jour début mars avant le confinement, on estime qu'on est maintenant autour de 1000 cas à peu près", a expliqué le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, sur France Inter ce vendredi matin.
"Ça montre bien qu'il y a une réduction importante. Et puis surtout, on a tous les outils pour dépister ces nouveaux cas. On a les tests, on a tout un système ensuite d'isolement et de contact des contacts, qui permet d'éviter évidemment l'extension", a poursuivi le Pr. Delfraissy, spécialiste d'immunologie.
Les Français doivent "conserver quand même un certain nombre de mesures"
"Nous pensons que c'est le scénario numéro un, c'est-à-dire un contrôle de l'épidémie, qui est le plus probable. C'est lié à la fois aux conséquences du confinement, c'est lié au fait que ce virus est peut-être sensible à une certaine forme de température", a ajouté le praticien.
"Le premier point, c'est de demander à tout le monde et à tous nos concitoyens, dans ce scénario optimiste où l'épidémie est contrôlée, de conserver quand même un certain nombre de mesures", a-t-il poursuivi.
Un nouveau confinement n'est pas envisageable
En outre, Jean-François Delfraissy a écarté l'éventualité d'un nouveau confinement dans une interview donnée au Parisien.
"Quoi qu'il arrive, on ne pourra pas refaire un confinement généralisé en France", a-t-il affirmé. "La première fois, il était indispensable, on n'avait pas le choix, mais le prix à payer est trop lourd".