Le vendredi 15 février 2019 à 23:47
L'affaire avait suscité de très vives réactions. Ce jeudi 6 décembre 2018, une nouvelle journée de mobilisations de lycéens s'était déroulée à Mantes-la-Jolie. De nombreux incidents avaient alors eu lieu et les policiers avaient été caillassés, tandis que de multiples dégradations avaient été commises.
Les forces de l'ordre avaient interpellé 153 personnes, âgées de 12 à 19 ans. Ces derniers avaient pour la plupart étaient mis à genoux, dans le cadre d'une mesure de sécurité. Nous avions détaillé les contours de ces interpellations dans un article, au lendemain des faits.
Une quarantaine des mis en cause étaient munis d'armes par destination au moment de leur interpellation. La plupart des adolescents avaient toutefois écopé d'un rappel à la loi à l'issue de leur garde à vue.
L'avocat des adolescents "dramatiquement effaré" de l'absence d'enquête judiciaire jusqu'ici
Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire qui a été confiée à l'IGPN dans le cadre de cette affaire. La "police des polices" a été saisie ce mardi a précisé la procureure de Nanterre.
Le syndicat lycéen UNL avait annoncé le 8 décembre avoir déposé une plainte à Versailles pour des violences policières, après l'interpellation des adolescents à Mantes-la-Jolie. L'affaire avait ensuite été dépaysée à Nanterre début février.
L'avocat de familles plaignantes et de l'UNL, Arié Alimi, cité par Ouest-France, s'est dit "dramatiquement effaré qu’il n’y ait pas eu d’enquête judiciaire ouverte depuis deux mois, ce qui démontre le mépris patent du parquet envers les mineurs victimes, ainsi qu’à l’égard des associations qui se sont constituées parties civiles".
⚡🇫🇷FLASH - Près de 280 établissements ont été perturbés ce jeudi par la mobilisation lycéenne. Au moins 700 #lycéens ont été interpellés dans tout le pays selon Europe 1. Images filmées aujourd'hui à Mantes-la-Jolie. (📹NC) pic.twitter.com/U5uWEXHmto
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) 6 décembre 2018
Des plaintes pour "actes de torture et barbarie"
Une vingtaine de plaintes ont été déposées par des familles d'adolescents interpellés pour "actes de torture et de barbarie" et "diffusion illégale" de vidéo de personnes entravées, a indiqué l'avocat.
L’association SOS Racisme, le syndicat Sud Éducation et la fédération de parents d’élèves FCPE devaient également se constituer parties civiles, selon Me Arié Alimi.