Lyon : Un homme de 86 ans violemment agressé pour sa chaîne en or, un suspect en situation irrégulière interpellé

Un homme de 86 ans a été roué de coups et gravement blessé lors d’un vol avec violences survenu dans le 7e arrondissement de Lyon. Neuf jours après l’agression, un suspect en situation irrégulière en France a été interpellé et doit être jugé en comparution immédiate en fin de semaine.
Lyon : Un homme de 86 ans violemment agressé pour sa chaîne en or, un suspect en situation irrégulière interpellé
Illustration. (Victor Velter / Shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 21 août 2025 à 10:43 - MAJ jeudi 21 août 2025 à 15:51

Un homme de 86 ans a été violemment agressé dimanche 10 août dans le quartier de Gerland, dans le 7e arrondissement de Lyon, devant son domicile, par un homme qui lui a arraché sa chaîne en or avant de tenter de lui voler sa sacoche. Sérieusement blessé, l’octogénaire a été hospitalisé et opéré. Neuf jours plus tard, un suspect a été interpellé à La Guillotière, dans le même arrondissement, avant d'être placé en garde à vue pour vol avec violences, selon une source proche de l'affaire, confirmant une information du Progrès.

Ce dimanche-là, Angelo, habitant historique du quartier, revenait de sa promenade habituelle. Vers 18 heures, alors qu’il franchissait le portail de sa résidence, il a été projeté au sol par un agresseur décrit par un témoin comme "très jeune". L’individu lui a arraché sa chaînette en or, "un cadeau de sa petite sœur", selon sa fille Ghyslaine, interrogée par nos confrères. À terre et "les bras en sang", la victime a résisté pour conserver sa sacoche, ce qui a déclenché de nouveaux coups, "il l’a fini à coups de pied", a précisé sa fille.

La victime retrouvée «dans une mare de sang»

Un voisin, alerté par les cris, a rapidement prévenu les pompiers. Lorsque les secours et la police sont arrivés, Angelo gisait au sol "dans une mare de sang". Il a été pris en charge puis transporté à l’hôpital Édouard-Herriot (3e arrondissement), où les médecins ont constaté une fracture de la hanche et du fémur, ainsi que de nombreuses blessures aux bras nécessitant une quinzaine de points de suture chacun. La violence de l’arrachement de la chaîne a laissé des traces de strangulation sur son cou. Transféré ensuite au Médipôle de Villeurbanne, l’octogénaire a subi une opération et demeure sous suivi médical rapproché.

Selon sa famille, Angelo, souffrant de problèmes cardiaques et sous traitement anticoagulant, a perdu beaucoup de sang et aurait pu ne pas survivre. "Mon papa aurait pu perdre la vie", a confié Ghyslaine, qui redoute un long processus de rééducation. "Ce sera un long combat. […] Pour une petite chaîne, dont il tirera peut-être 50 € au marché noir, ce jeune homme a ruiné les dernières années de vie de notre papa…".

Le suspect désormais sous OQTF

Les enquêteurs ont rapidement identifié un suspect. Vers 19h30 ce mardi, une patrouille de police se trouvant à La Guillotière a reconnu et interpellé l'agresseur présumé. Âgé d’une vingtaine d’années, il est défavorablement connu des services de police. L'homme est un ressortissant algérien en situation irrégulière. Il a été placé en garde à vue pour vol avec violences.

Le mis en cause doit être déféré devant le parquet de Lyon ce jeudi, en vue d’un jugement en comparution immédiate. En parallèle, la préfecture a délivré une obligation de quitter le territoire français (OQTF) à effet immédiat, assortie d’une assignation à résidence.

La famille de la victime a annoncé son intention de poursuivre ses démarches judiciaires et politiques. "J’envisage aussi d’interpeller la maire de secteur Fanny Dubot, Grégory Doucet, la préfète également", a déclaré Ghyslaine, au Progrès.

Une délinquance et une criminalité «infernales», estime Alliance Police Nationale

Dans un communiqué sur Facebook, le syndicat Alliance Police Nationale de la zone Sud-est estime que "la situation de la délinquance et de la criminalité sur la métropole lyonnaise devient infernale". L'organisation "ne cesse d’alerter qu'il y a urgence" et réclame "la mise en place d'un choc d'autorité" ainsi que des effectifs supplémentaires.