Le samedi 12 octobre 2024 à 19:52
Un élève du lycée professionnel Louis-Girard à Malakoff (Hauts-de-Seine) a été violemment agressé ce vendredi après-midi. Six à sept jeunes, encagoulés, l'ont attaqué avec un marteau à proximité de l’établissement, selon une source proche de l'affaire, confirmant une information du Parisien. Le lycéen, touché à la tête, a été pris en charge par le SAMU et conduit à l'hôpital. Bien que blessé, ses jours n'étant pas en danger.
Cette attaque s’inscrit dans une série d’agressions survenues cette semaine, notamment devant le lycée Jacques-Monod de Clamart lundi dernier, puis à Châtillon et Vanves. Dans chacune des agressions, des individus masqués ont utilisé des bombes lacrymogènes et des marteaux pour s’en prendre à des élèves, dans la rue.
Le préfet Laurent Hottiaux a fermement condamné "les violences intervenues depuis le 7 octobre entre des jeunes de Vanves et de Malakoff". Il a rappelé que lundi, une dizaine d'individus avaient agressé des élèves de Jacques-Monod à coups de pied et de poing, après avoir utilisé une bombe lacrymogène. Quatre mineurs avaient alors été blessés et transportés à l’hôpital. Le préfet a également souligné que "les forces de l’ordre sont fortement mobilisées pour identifier, interpeller et mettre à la disposition de la justice les auteurs de ces actes intolérables".
Face à cette escalade de violence, une réunion de coordination s’est tenue jeudi à la sous-préfecture d’Antony, présidée par le sous-préfet Benoît Trévisani, en présence des maires de Vanves, Malakoff, Montrouge, Châtillon et Clamart. Il a été décidé que les brigades régionales de sécurité accompagneraient les lycées Monod et Dardenne jusqu’aux vacances de la Toussaint, et que les dispositifs de sécurité des établissements seraient réévalués, en particulier concernant les accès.
Un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) sera créé pour concentrer les efforts des policiers sur cette zone. Des actions de prévention, en lien avec les clubs sportifs, ainsi que des interventions sur les risques liés aux réseaux sociaux et à la violence, seront également mises en œuvre dans les établissements scolaires, notamment pour sensibiliser les plus jeunes. Les chefs d’établissements ont également été appelés à signaler rapidement tout incident aux forces de l’ordre.