Le samedi 10 août 2019 à 21:56
Une vingtaine d’hommes, notamment de la communauté kurde, ont pris d’assaut le service des urgences armés de battes de baseball.
Alors qu’au niveau national un important mouvement social touche les services des urgences et que 217 de ces services sont en grève, cet évènement ne peut qu’augmenter encore un peu plus la tension des personnels.
Ce vendredi vers 7 heures aux urgences de l’hôpital Nord de Marseille (Bouches-du-Rhône), un patient s’est présenté avec une blessure causée par un tesson de bouteille. Quelques heures plus tard, un autre homme blessé grièvement au dos dans une bagarre s’est présenté lui aussi. Plusieurs individus lui ont emboîté le pas, non sans avoir récupéré des battes de baseball dans le coffre d’une voiture auparavant.
Une vingtaine d’individus s’affrontent
« Des hommes sont arrivés de tous les côtés » témoigne une soignante à La Provence. À ce moment-là, la situation a totalement dégénéré. Une vingtaine d’individus, vraisemblablement de bandes rivales, se sont affrontés « au niveau SAS qui permet d'accéder aux patients ».
Les soignants tentent de protéger les patients
Alors que la rixe armée faisait rage en plein service des urgences, des soignants ont mis à l’abri les accompagnants en les exfiltrant de l’établissement. D’autres personnels se sont interposés dans la rixe.
Des belligérants blessés n’ont pas hésité à demander à être pris en charge, mais leur enregistrement a été refusé par les soignants.
La communauté kurde impliquée
La police a fait état de deux rixes qui se sont produites très tôt ce matin-là devant un débit de boisson du 14ème arrondissement de Marseille. Il s’agissait d’affrontements à l’arme blanche entre membres de la communauté kurde.
Une troisième rixe en lien avec les précédentes s’est produite aux urgences. Seule l’intervention de plusieurs équipages de police a pu y mettre un terme.
12 interpellations
Les policiers ont pu procéder à douze interpellations au sein de l’hôpital. Les suspects sont poursuivis pour des violences aggravées et pour des destructions de biens. Une porte d’accès de l’établissement public a été détruite.
Le personnel s’est dit « très choqué » et songe à une « mobilisation », révèle La Provence.