Meaux : Maintenu en détention «suite à une erreur», l'homme retrouvé mort dans sa cellule

Un homme de 51 ans est décédé dans sa cellule au centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne) le samedi 17 août. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de sa mort, alors qu'il se trouvait en détention suite à une erreur administrative.
Meaux : Maintenu en détention «suite à une erreur», l'homme retrouvé mort dans sa cellule
Illustration. (Obatala-photography / Shutterstock)
Par Actu17
Le lundi 19 août 2024 à 23:48

Un homme de 51 ans est décédé samedi 17 août "au sein de sa cellule du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin alors que son comportement, caractérisé par un grand état d'excitation et des propos incohérents", a indiqué le procureur de la République de Meaux (Seine-et-Marne), Jean-Baptiste Bladier, dans un communiqué ce lundi après-midi, confirmant une information du Parisien. Le comportement du quinquagénaire, qui se trouvait derrière les barreaux suite à une erreur, "outre le fait qu’il avait dégradé toute sa cellule, avait justifié l’intervention des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire", ajoute le magistrat.

Suite au décès de cet homme dans des circonstances qui restent à éclaircir, le procureur de la République indique qu'une enquête a été ouverte "en recherche des causes de la mort conformément aux dispositions de l’article 74 du Code de procédure pénale". Les investigations ont été confiées à la Direction interdépartementale de la police judiciaire de Seine et Marne (DIPJ 77). Une autopsie va être pratiquée.

Le procureur de la République livre également des détails sur ce qui a conduit à cette erreur et cette incarcération. "Le défunt avait été placé en détention provisoire le 14 août 2024 avant de comparaitre, le 16 août 2024, devant le tribunal correctionnel de Meaux saisi dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate", précise-t-il.

Une «mention erronée»

L'homme venait d'être condamné. "Le 16 août 2024, il avait été reconnu coupable de faits d’agression sexuelle, de violences aggravées et d’arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire et condamné à une peine de 3 ans d’emprisonnement assorti d’un sursis probatoire pendant 2 ans avec exécution provisoire ainsi qu’à des peines complémentaires d’interdiction de porter une arme pendant 5 ans et privation du droit d’éligibilité pendant 3 ans", détaille la même source. "Cependant, à la suite d’une erreur, le document administratif rempli par le parquet à l’issue de l’audience et destiné à informer l’établissement pénitentiaire de la peine prononcée, portait la mention erronée d’une peine de 36 mois dont 24 mois avec sursis probatoire pendant 2 ans avec maintien en détention. C’est à la suite de cette mention inexacte que cette personne se retrouvait maintenue en détention".

"Le parquet de Meaux, en lien avec le Ministère de la Justice veillera naturellement à informer les proches du défunt des droits qui sont les leurs et des recours à leur disposition", conclut le magistrat.