Le vendredi 8 novembre 2024 à 10:26
Un père de famille âgé de 44 ans, domicilié à Frouard, au nord de Nancy (Meurthe-et-Moselle), est soupçonné de maltraitance envers son fils de 6 ans après avoir décrit comme un "accident" les graves blessures de l’enfant. Les faits se sont déroulés le jeudi 31 octobre, lorsque le père s'est présenté aux urgences de l’hôpital de Nancy avec son fils, gravement blessé, rapporte L'Est Républicain. L’enfant souffrait d’un traumatisme crânien, de plaies au visage et aux mains, et présentait un état de choc.
Le personnel soignant, alerté par la gravité des blessures et par le récit du père jugé peu crédible, a signalé la situation à la police. Interrogé, l'enfant aurait révélé aux enquêteurs qu'une punition infligée par son père était à l'origine de ses blessures, relatant une tentative d’abandon en forêt pour la nuit. Les événements se seraient produits après que l’enfant a fait preuve d’indiscipline dans un centre de loisirs durant la journée. Le père aurait conduit son fils dans un bois près de Liverdun (Meurthe-et-Moselle). Après être sorti de la voiture, l'enfant aurait tenté de s’agripper à la poignée de la portière lorsque le père a accéléré pour s’éloigner. Traîné sur plusieurs dizaines de mètres, le petit garçon a été gravement blessé avant que le père s'arrête enfin et le ramène, blessé, à l’hôpital.
Interrogé par la police, le père a maintenu que les blessures de son fils résultaient d’un "accident" impliquant une panne de voiture. Selon ses propos, il aurait demandé à l’enfant de descendre du véhicule pour l'aider à manœuvrer, moment où il aurait été blessé dans des circonstances que le père n’a pas su clarifier. Ces explications ont été jugées peu convaincantes par les policiers.
Il sera jugé en mars prochain
À l’issue de sa garde à vue, le père a été présenté au parquet. Le procureur de Nancy, François Capin-Dulhoste, lui a signifié sa comparution devant le tribunal le 17 mars pour "violences volontaires par ascendant sur mineur de moins de 15 ans avec ITT de plus de 8 jours". En attendant son procès, l’homme a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec interdiction d’entrer en contact avec son fils et de se rendre à son domicile.