Le samedi 26 avril 2025 à 16:22
Un fidèle a été poignardé à mort ce vendredi au sein de la mosquée Khadidja de La Grand-Combe (Gard). Le meurtrier, qui a filmé la scène avec son téléphone portable, en déclarant : "je l'ai fait (...) ton Allah de merde", est toujours activement recherché par les forces de l'ordre.
Vers 08h30, Aboubakar, un jeune homme d’origine malienne âgé de 23 ans, priait seul dans la mosquée lorsqu’un individu l’a attaqué en lui assénant de très nombreux coups de couteau, entre "40 et 50", selon Abdelkrim Grini, le procureur de la République d’Alès. "Les deux hommes étaient seuls à l'intérieur de la mosquée" au moment des faits, a également souligné le magistrat. Il précise que "les deux hommes étaient occupés à prier, lorsqu'un des deux a porté plusieurs dizaines de coups de couteau à l'autre, avant de le laisser pour mort et de prendre la fuite". Le corps de la victime a été découvert seulement "vers 11h00-11h30", lorsque d'autres fidèles sont arrivés pour la prière du vendredi.
«Je vais être arrêté, c'est sûr»
L’auteur présumé, qui a été identifié mais qui était toujours en fuite ce samedi à la mi-journée, est un homme de nationalité française et d’origine bosniaque, selon une source proche du dossier citée par Midi Libre. Toujours selon le procureur Abdelkrim Grini, "l’auteur présumé ne la fréquentait absolument pas et n’y était a priori jamais venu auparavant".
Après son acte, le suspect a filmé la scène avec son téléphone portable, comme révélé par Le Parisien. Dans la vidéo, il montre la victime agonisante et l’insulte en répétant à deux reprises : "je l'ai fait (...) ton Allah de merde". Il réalise ensuite la présence de caméras de vidéo-surveillance dans le lieu de culte et déclare : "je vais être arrêté, c'est sûr". La vidéo a été envoyée à une connaissance, qui l'a brièvement diffusée sur les réseaux sociaux avant sa suppression.
«Toutes les pistes sont envisagées»
Le parquet d’Alès a ouvert une enquête pour meurtre, confiée au groupement de gendarmerie du Gard, à la section de recherches (SR) de Nîmes, ainsi qu'à la police judiciaire. Le procureur Abdelkrim Grini a indiqué que "toutes les pistes sont envisagées, dont celle d'un acte à dimension islamophobe". Il a également précisé que le parquet national antiterroriste (PNAT) est "en évaluation" pour un éventuel dessaisissement de l’affaire. "C’est une affaire prise très au sérieux, les faits sont très graves", a insisté le magistrat.