Meurtre de Rose dans les Vosges : le suspect mis en examen pour meurtre et écroué

L'adolescent de 15 ans soupçonné d'avoir tué une fillette de 5 ans à Rambervillers (Vosges) a été mis en examen pour meurtre de mineur de moins de 15 ans avant d'être placé en détention provisoire.
Meurtre de Rose dans les Vosges : le suspect mis en examen pour meurtre et écroué
Illustration. (M G White / Shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 27 avril 2023 à 22:11

La petite ville de Rambervillers (Vosges) est toujours sous le choc après la découverte du corps de Rose, 5 ans, dans un sac plastique, mardi. Le suspect, un adolescent de 15 ans, a été mis en examen pour meurtre de mineur de moins de 15 ans ce jeudi. Il a été placé en détention provisoire.

Plus tôt dans la journée, Frédéric Nahon, le procureur de la République d’Épinal, a expliqué lors d'une conférence de presse que l'adolescent n'avait pas donné sa version des faits au cours de sa garde à vue. Il a fait valoir son "droit au silence" a précisé le magistrat.

Durant ses auditions, l'adolescent n'a pas montré de signes de troubles psychiatriques, selon le magistrat : "le mineur n'a pas tenu de propos délirant ou laissant penser à des troubles psychiatrique. Cependant, l'expert psychiatre a noté une "altération du discernement" chez l'adolescent ainsi qu'une "dangerosité pour les autres". Des "nouvelles expertises" seront effectuées ultérieurement.

Une autopsie sera réalisée sur la jeune victime pour déterminer les circonstances exactes de son décès et déterminer notamment si elle a été victime de violences sexuelles.

Mis en examen l'an passé

Le suspect avait déjà été mis en examen pour viol, agression sexuelle et séquestration en février 2022 sur deux garçons de 10 et 11 ans. Après avoir passé un an dans un centre éducatif fermé, il avait été remise en liberté sous contrôle judiciaire, au domicile de sa mère, avec des conditions strictes, dont une obligation de soin et de formation ainsi qu'une interdiction d'entrer en contact avec les victimes.

La mère de Rose a exprimé son indignation face à la liberté dont jouissait le suspect. Les enquêteurs ont découvert qu'il avait tenté d'attirer d'autres enfants peu de temps auparavant. Le procureur de la République a mentionné que "trois mineurs ont témoigné avoir été abordés par le mis en cause dans les jours précédents. Toutefois, aucune plainte n'a été faite, aucun signalement". Il a ajouté : "C'est seulement quand ils ont eu connaissance des nouveaux faits qu'ils ont fait le rapprochement et dénoncé ces faits-là à la gendarmerie".

Frédéric Nahon a également évoqué la situation familiale de l'adolescent, notant son isolement et le fait qu'il vivait avec sa mère sans emploi, après la séparation de ses parents : "C'est une famille qui ne pose pas de problème particulier au niveau de la délinquance". Une marche blanche en mémoire de Rose est prévue samedi à 13 heures à Rambervillers.