Le lundi 25 mars 2019 à 09:35 - MAJ lundi 25 mars 2019 à 09:52
"Je souhaite d’abord qu’elle se rétablisse au plus vite et sorte rapidement de l’hôpital, et je souhaite la quiétude à sa famille", a d'abord déclaré le président de la République au sujet de Geneviève Legay, lors d'une courte interview donné à Nice-Matin.
Le chef de l'État a ensuite mis en cause le comportement de la militante grièvement blessée à la tête et conduite à l'hôpital : "Pour avoir la quiétude, il faut avoir un comportement responsable. Je pense que quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci".
"Elle s’est mise en situation d’aller dans un endroit interdit"
Emmanuel Macron revient ensuite sur le fait que l'endroit où se sont déroulés les faits était visé par une interdiction de rassemblement : "Cette dame n’a pas été en contact avec les forces de l’ordre. Elle s’est mise en situation d’aller dans un endroit interdit, de manière explicite, et donc d’être prise dans un phénomène de panique. Je le regrette profondément, mais nous devons, partout, faire respecter l’ordre public".
Une photo de l'agence Associated Press montre que la septuagénaire a chuté lors de la charge, sans qu'il y ait un contact physique entre elle et les policiers.
"Elle a apparemment tapé fort sur un poteau (délimitant le parcours) du tramway. Cela s'est fait dans la phase de dispersion" a indiqué le procureur de la République Jean-Michel Prêtre ce dimanche.
La victime toujours hospitalisée
"Si nous voulons protéger de manière absolue la liberté de manifester, nous ne devons rien céder sur la volonté de casser et de créer des attroupements de véritables émeutiers" a plaidé Emmanuel Macron, ajoutant qu'il s'agissait d'une décision "nécessaire".
Geneviève Legay se trouve toujours à l'hôpital ce lundi matin, éveillée et dans un état stable. Elle présente plusieurs fractures, dont l'une à l'oreille interne.