Le vendredi 15 février 2019 à 21:29 - MAJ vendredi 15 février 2019 à 21:51
Tout est allé très vite. En 24 heures, la police a identifié le suspect et l'a interpellé. Un internaute allemand a signalé ce mercredi 13 février, les déclarations inquiétantes d'un individu sur un forum consacré au "suicide by cops". Il s'agit de l'action de se suicider en attaquant les forces de l'ordre.
Les autorités allemandes ont rapidement contacté la police française raconte Midi-Libre. Une enquête a été ouverte d'urgence par la police judiciaire, qui a été assistée de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure). Les policiers ont rapidement identifié la personne qui se cachait derrière ce pseudonyme et l'ont localisée.
Fils d'un membre des forces de l'ordre
Les enquêteurs ont déterminé qu'il s'agissait d'un adolescent habitant dans l'agglomération de Montpellier. Une inquiétante précision a ensuite bousculé le travail des policiers du Service régional de police judiciaire (SRPJ) : le suspect est le fils d'un membre des forces de l'ordre, qui a donc potentiellement son arme à feu professionnelle chez lui.
Ne souhaitant prendre aucun risque, les policiers ont décidé d'interpeller le suspect dès jeudi matin à 6 heures. Ce dernier a été placé en garde à vue ce matin là. Dans le domicile, les enquêteurs n'ont découvert aucun élément matériel supplémentaire. Quant à l'arme professionnelle, elle était stockée dans les conditions réglementaires explique le quotidien, dans un coffre.
"Il avait effectivement l'idée d'une tuerie de masse ou d'une prise d'otage avant de se faire tuer, même si le projet reste nébuleux" raconte une source proche du dossier citée par le journal régional. "Il est très dépressif et ne semble pas attacher une réelle importance à la vie" a également indiqué cette même source.
Pas d'élément montrant un passage à l'acte
Examiné par un médecin psychiatre, l'adolescent a été placé d'office en hôpital psychiatrique. "Nous n'avons pas d'élément qui démontre qu'il allait vraiment passer à l'acte. On peut imaginer tout ce qu'on veut, mais on n'a pour l'instant de preuve de rien. Nous sommes face à quelqu'un qui fait l'objet d'une hospitalisation d'office" a déclaré le procureur de la République.
L'enquête devra démontrer si l'adolescent avait réellement l'intention de passer à l'acte et s’il peut être tenu pénalement responsable de ces faits, au vu de sa situation psychiatrique.